«La rentrée scolaire 2013-2014 s’annonce difficile en raison de l’accumulation des problèmes enregistrés depuis l’entame de la réforme du système éducatif et ceci sur tous les plans », peut-on lire dans le document.
Dans son document, l’organisation syndicale, chapeautée par Achour Idir, indique qu’aucun volet n’est épargné par la mauvaise gestion et les décisions hasardeuses.
»Sur le plan pédagogique on constate : la surcharge des classes, des emplois du temps, du programme scolaire et le manque de postes budgétaires auxquels seront confrontés les enseignants, ce qui maintiendra le phénomène de la violence dans le milieu scolaire, la triche dans les examens et la corruption dans les inscriptions et l’évaluation des élèves ».
En ce qui concerne le plan socioprofessionnel, le CLA n’a pas été clément envers la tutelle : »les revendications relatives à la revalorisation des salaires, la révision du statut particulier, la retraite après 25 ans de service, ne sont pas encore satisfaites, ajouté à cela, l’opacité qui entoure la gestion des oeuvres sociales caractérisée par l’absence de transparence et le clientélisme dans l’octroi des différentes aides ».
S’agissant du plan politique, le syndicat relève la dominance de la gestion administrative sur la gestion pédagogique, la gestion des flux des élèves au détriment de la connaissance et du savoir et la restriction des dépenses publiques pour le maintien de l’équilibre budgétaire au détriment des besoins du secteur.
Pour éviter le pire, le CLA interpelle les pouvoirs publics pour intervenir dans l’immédiat pour la création de 30 000 nouveaux postes budgétaires, la réception des infrastructures scolaires qui accusent un retard dans leur réalisation, l’entame d’un véritable débat pour la refonte du système éducatif et l’organisation d’une bipartite entre le gouvernement et les syndicats de la fonction publique pour des négociations sincères autour de la grille des salaires, le statut général de la fonction publique et l’amélioration du service public.
Fidèle à ses traditions de lutte ouvrière, le syndicat fondé par le défunt Redouane Ousmane appelle les travailleurs du secteur de l’éducation à se mobiliser pour l’entame des actions nécessaires à la satisfaction de nos revendications. Sur le même ordre d’idée, elle dénonce son exclusion par la tutelle des différentes rencontres qu’elle organise.
Elle appelle l’ensemble des syndicats à une large concertation pour l’unification de nos revendications et de nos actions. Enfin, le Conseil des lycées d’Algérie réitère sa solidarité avec tous les mouvements de lutte des travailleurs autour de leurs revendications socioprofessionnelles.
R. C.