Rentrée scolaire – Après des vacances scolaires bien méritées À vos cartables !

Rentrée scolaire – Après des vacances scolaires bien méritées À vos cartables !

Le compte à rebours pour les professionnels de l’éducation et les élèves a commencé. Après plus de deux mois de vacances bien méritées, les enseignants, tous cycles confondus, s’apprêtent à rejoindre leurs lieux de travail.

Le 3 septembre prochain, les enseignants et le personnel de l’administration reprennent le travail alors que les élèves rejoindront leurs établissements scolaires cinq jours après, soit le 8 septembre. A moins d’une dizaine de jours donc de la prochaine rentrée scolaire qui s’annonce laborieuse pour les employés du secteur de l’Education nationale, nous avons recueilli les impressions des uns et des autres.

Certains, ayant choisi de passer quelques jours à l’étranger ou en bord de mer, commencent à plier bagage pour rentrer chez eux. Mais il est des retardataires qui, pour une raison ou pour une autre, s’apprêtent, pour leur part, à partir en voyage juste pour deux ou trois jours afin d’entamer la nouvelle rentrée scolaire en forme et d’avoir le sentiment d’être partis en villégiature. Après une année de dur labeur, surtout que l’année écoulée a été ponctuée par des mouvements de protestation pour divers griefs, ce temps de repos est plus que nécessaire.

Avec ce retour, les travailleurs de l’éducation en général et le corps enseignant en particulier cultivent l’espoir de voir leurs conditions socioprofessionnelles s’améliorer. Les élèves auront-ils encore cette année à subir le poids du cartable, la surcharge du programme, le manque de chauffage, de transport scolaire et de cantines, notamment dans les établissements des régions enclavées ? Younes, enseignant dans une école primaire à Alger a passé ses vacances auprès de sa famille. « Il fallait se programmer et réserver à l’avance dans un hôtel ou louer un appartement pour pouvoir partir en vacances. Chose que je n’ai pas faite au grand regret de mes enfants qui sont restés cloîtrés à la maison hormis quelques sorties à la plage, ici à Alger », dit-il. Pour Khalida, enseignante dans un CEM, toutes les rentrées scolaires se ressemblent. « Deux mois de congé, cela n’est pas suffisant.

LG Algérie

L’enseignant a besoin de plus de repos. J’ai eu juste le temps de nettoyer la maison de fond en comble, de laver les couvertures et les tapis et d’assister à des fêtes familiales », dira-t-elle en ajoutant : « C’est n’est que maintenant que mon mari a pu programmer un court séjour de 3 jours à la Corniche Jijelienne. » Leila, enseignante dans le primaire, conteste la politique de passage automatique de la 1re à la 2e année primaire. « L’élève dont le niveau est faible doit refaire l’année, ça ne sert à rien qu’il accède à l’étape supérieure », préconise-t-elle.

Djamila, enseignante retraitée de l’école publique, a rejoint l’école privée après une année de repos. Le 1er septembre, elle rejoindra l’école pour préparer les examens de rattrapage dans les matières de maths, arabe et français. L’avantage de l’école privée, dit-elle, c’est qu’on n’a pas beaucoup d’heures. Nostalgique ? Pas vraiment. Mais elle pense que « maintenant les enseignants n’ont pas à se plaindre, ils sont bien payés ». Elle regrette, toutefois, que les cours de soutien soient dispensés aux élèves par les mêmes enseignants en dehors de l’école. Il faut que le niveau de l’élève soit apprécié par un autre enseignant et non par son prof, selon elle. « Cette pratique est devenue malheureusement une mode. En principe, l’enseignant doit donner tout son savoir en classe.

Or, certains disent à l’élève : « Si tu veux comprendre viens prendre des cours particuliers. Ce qui n’est pas normal », regrette-t-elle. S’agissant de ses vacances, elle dira qu’« hormis les fêtes, les sorties pour assister à des galas ou pour prendre des glaces à Staouéli ou au centre commercial, je n’ai rien programmé cette année d’autant que le Ramadhan a coïncidé avec les vacances ». Ainsi, après un temps de délassement et de farniente, c’est le grand retour.

Djamila chaouch