Les élèves, tous paliers confondus, ont retrouvé hier matin les bancs de l’école pour entamer une nouvelle année scolaire. Une rentrée qui a fait couler beaucoup d’encre en raison des nombreuses nouvelles mesures prises.
Cette situation est au sens du CLA synonyme de classes surchargées, d’augmentation du phénomène de la violence, tout comme elle implique une restriction des postes budgétaires. Le syndicat a alerté en outre le gouvernement quant à sa politique d’austérité qui «diminue notre pouvoir d’achat par l’augmentation des prix de produits de première nécessité, fait de l’abrogation de l’article 87 bis une grande déception parmi les travailleurs et porte atteinte aux acquis des travailleurs concernant la retraite par la révision du code du travail qui vise à l’allongement de nombre d’années de cotisations et la suppression de la retraite anticipée».
Le CLA a considéré que «les travailleurs ne sont pas responsables de la situation critique des finances du pays que déplore le gouvernement, les travailleurs n’ont pas à payer encore pour des décennies de gestion catastrophique et appelle à une mobilisation générale pour sauvegarder les acquis».
Enfin, le CLA a estimé que la stabilité recherchée dans le secteur de l’éducation ne pourra avoir lieu tant que les revendications primordiales des travailleurs et enseignants du secteur ne seront pas prises en considération à savoir : «la promulgation d’un nouveau statut particulier qui valorise la fonction d’enseignant et des travailleurs de l’éducation, une retraite après 25 ans de service effectif à 100%, l’intégration de tous les contractuels et une gestion transparente et réellement au service des travailleurs des Œuvres sociales».
Par ailleurs, parmi les engagements pris par la ministre figure l’organisation d’un concours pour la promotion de 45 000 enseignants des trois cycles et la promotion systématique des enseignants qui occupent des postes «appelés à disparaître».
A l’occasion de cette rentrée, le ministère de l’Education nationale compte faire de la qualité de l’enseignement un des objectifs à atteindre, une finalité qui passe par la mobilisation de tous les moyens matériels, humains et pédagogiques. Le ministère a également introduit une nouvelle méthodologie visant à endiguer l’échec et la déperdition scolaires. Il s’agit de la numérisation du secteur et la rationalisation de la gestion du volume horaire scolaire, en assurant 32 semaines d’activité effectives.
L’année scolaire 2015-2016 sera, par ailleurs, marquée par l’élargissement de l’enseignement préscolaire, ainsi que la généralisation de l’enseignement de la langue amazighe, qui passera de 11 à 20 wilayas. «L’élargissement de l’éducation préscolaire est à même de résoudre le problème des inscriptions dérogatoires, l’enfant à l’âge de 5 ans étant enclin à apprendre en jouant et son inscription en première année du primaire ne constitue pas une solution pédagogique», a souligné la ministre.
A ce propos, la ministre de l’Education nationale avait annoncé, en juillet dernier, la généralisation de l’enseignement de tamazight à 20 wilayas, affirmant l’engagement du gouvernement pour l’ouverture de postes budgétaires en la matière suivant les besoins exprimés au niveau de chaque région. Concernant le manuel scolaire, les élèves bénéficieront d’un livre unique englobant les activités scientifiques et un autre pour les activités linguistiques et sociales, en vue d’alléger le poids des cartables, d’une part, et d’homogénéiser les programmes pédagogiques, d’autre part.
M. B.