Les membres du bureau de wilaya du SNAPEST ont animé hier une conférence de presse durant laquelle ils ont abordé deux aspects. Le premier relatif aux conditions de déroulement de la rentrée scolaire dans les lycées, prévue le 9 septembre, et le second autour du bilan de la précédente année scolaire.
En raison de l’arrivée de deux promotions de collégiens nés en 1996 et 1997, la surcharge des classes sera un casse-tête pour les chefs d’établissements. Selon les prévisions, il est attendu en moyenne l’arrivée de 8 divisions pour chaque établissement du secondaire et la situation vécue en 2008 dans les CEM sera également observée cette année.
Devant cet état de fait et à la lumière de cette donnée, le SNAPEST avait tiré la sonnette d’alarme en février dernier, avec à la clé des solutions médianes. Or, ces inquiétudes n’ont pas été prises en compte par la direction de l’Éducation. Ainsi, du côté infrastructurel, seuls 3 lycées seront ouverts, alors que les besoins ont été estimés à 16 établissements.
Pour ce qui est du personnel, notamment pédagogique, les besoins en postes sont de 940, alors que seuls 252 seront ouverts, soit un taux de 27%. Même l’alternative de recourir à des annexes situées dans des établissements peu fréquentés demeure dérisoire, selon le syndicat qui a relevé la distance qui sépare les deux structures, les risques encourus durant le trajet, l’inadéquation du mobilier ainsi que des conséquences psychologiques sur les élèves.
Concernant l’année dernière, ce syndicat a estimé que la vacation continue d’être un échec cuisant, du fait que sur les 127 établissements prévus pour cette nouveauté, moins de 30 l’ont adopté avec des difficultés certaines et à tous les niveaux.
Autre soucis auquel devront faire face les directeurs d’établissements, c’est la formule des heures continues (08h 14h), adoptée pour la première fois l’année précédente et qui n’a malheureusement pas eu les résultats escomptés du fait que sur la soixantaine de lycées que contient la wilaya d’Oran, seul quelques uns disposent de cantines scolaires et assurent la demi pension aux élèves.
Une situation qui a mis dans l’embarra les chefs d’établissements et fait sortir de leurs gongs les parents dont les enfants ont soufferts car, ne disposant que d’une demi heure de repos, ils ne trouvent souvent pas le temps, ni le lieu pour se restaurer. Pour l’histoire, certains établissements, devant l’instance des élèves et des professeurs, ont bien voulu prendre le risque d‘ouvrir leur cantine, même s’ils ne disposaient pas de tout le matériel requis, ni de cuisinier qualifié.
Pour pallier ces manques, on a dû faire confiance au personnel en place (femme de ménage) pour cuisiner et servir des repas chauds à nos enfants. Néanmoins, pour éviter les déboires de l’année scolaire écoulée, beaucoup espèrent revenir à l’ancien système (08h-12 /13h30- 16h30) qui permet aussi bien aux élèves qu’au personnel pédagogique de se reposer pour bien entamer les séances de l’après-midi.
K.Z et S.Makhlouf
