À quelques jours de la rentrée scolaire 2012-2013, prévue le 9 septembre, le ministre de l’Education nationale, Boubekeur Benbouzid continue de tergiverser sur les problèmes qui affectent le secteur de l’Education, notamment la surcharge des classes, l’allègement des programmes et la satisfaction des revendications socioprofessionnelles des enseignants et des travailleurs de l’Education.
L’épineuse question de la surcharge des classes a été au coeur de la réunion qui s’est tenue, jeudi, entre Benbouzid et les syndicats du secteur. Pour régler la surcharge dans les classes de première année secondaire, un problème pénible pour les enseignants et les élèves, le ministre s’est contenté d’annoncer la réception de 140 nouveaux lycées, sur un total de 500 prévus initialement et ce en raison de «la lenteur de la cadence de réalisation», a-t-il déploré. Benbouzid a accusé les entreprises du bâtiment au niveau wilayal de ne pas respecter les délais impartis. Raison pour laquelle, a-t-il expliqué, «nous avons recouru à des sociétés étrangères pour parachever le reste à réaliser», citant à cet effet, le contrat conclu avec la société de construction chinoise pour la réalisation de 10 lycées à Alger où 29 seront édifiés. Toutefois, l’ouverture des 140 lycées ne devrait avoir lieu qu’au mois de décembre, selon Benbouzid. Le ministre a fait également part de «mesures provisoires» pour résorber le problème de surcharge des classes que connaissent certaines wilayas. Il a indiqué que «les CEM nouvellement bâtis seront mis à contribution jusqu’à la finalisation des lycées prévus». De même, a-t-il ajouté, il est question «de l’extension des salles de cours au niveau de certains lycées pour en augmenter la capacité d’accueil, outre la transformation de certaines structures en salles de cours à titre provisoire». D’après le premier responsable du secteur de l’Education, «la classe ne doit pas compter plus de 20 élèves».
Il a rappelé qu’avec «la réception de ces nouveaux lycées réalisés en 2008, le nombre atteindra 530», précisant que la réalisation de ces nouveaux lycées répond au problème de surcharge qui devrait se poser en raison du passage des élèves ayant achevé le cycle moyen de l’ancien système et ceux du nouveau (après les réformes). De leurs côtés, le Syndicat national des travailleurs de l’Education (Snte) et la
Fédération nationale des travailleurs de l’Education (Fnte) ont proposé la réduction de la moyenne de passage en classe de deuxième année secondaire à 9,5/20 au lieu de 10, pour alléger la charge sur les classes de première année secondaire. Certains syndicats, à l’instar de la Coordination nationale des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest) et du Conseil des lycées d’Algérie (CLA) menacent d’ores et déjà de paralyser les établissements scolaires si leurs revendications ne sont pas satisfaites. Ils réclament entres autres, le versement de la 2e tranche des indemnités des travailleurs du secteur, ainsi que l’allégement des programmes et le réaménagement des classes pour une année scolaire calme et sans perturbations.
A. B