Le ministre de l’Education nationale, M. Boubekeur Benbouzid a annoncé jeudi dernier à Alger que son secteur sera doté lors de la prochaine rentrée scolaire (2010-2011) de 246 écoles primaires, de 221 Collèges d’enseignement moyen (CEM) et de 123 lycées.
Présidant la conférence nationale des directeurs de l’éducation, en préparation de la prochaine rentrée scolaire, M. Benbouzid a indiqué que « plusieurs établissements scolaires des trois paliers de l’éducation seront réceptionnés d’où la nécessité de prendre les mesures nécessaires à même d’assurer un meilleur encadrement et une meilleure prise en charge des élèves ». Il a souligné à l’occasion la nécessité de réaliser davantage de lycées vu le nombre important des élèves de l’enseignement moyen à passer au secondaire. Pour pallier le problème de surcharge des classes dans l’ensemble des lycées à travers le territoire national, 500 nouveaux lycées seront réalisés outre 400 autres en cours de réalisation dans le cadre du plan quinquennal. Ce problème sera réglé définitivement si l’objectif de réalisation de 900 lycées est atteint dans le cadre de ce plan, a estimé M. Benbouzid.
Le ministre a par ailleurs évoqué plusieurs questions ayant trait à la prochaine entrée scolaire notamment la numérisation du secteur de l’Education à travers la généralisation des nouvelles technologie de l’information et de la communication (TIC). Il a évoqué en outre la bourse scolaire soulignant la nécessité de l’octroyer dès le début de l’année ainsi que la question de déperdition scolaire qui concerne notamment 24% des élèves de première année moyenne. Il a préconisé à cet egard l’analyse des causes de ce phénomène qui touche les garçons en particulier.
Le ministre a affirmé que le secteur saisira la justice contre les parents d’élèves qui refusent la scolarisation de leurs enfants évoquant par ailleurs la question de recrutement dans le secteur auquel le gouvernement a consacré 15000 postes budgetaires. Le concours de recrutement sera organisé en septembre prochain, a annoncé le ministre. Il a, par ailleurs, souligné que le dossier des oeuvres sociales ne relevait pas de son secteur saluant toutefois les efforts déployés par son département pour améliorer la situation des personnels et des enseignants en matière de d’augmentation des salaires.
Le secteur de l’Éducation a été le premier à résoudre le problème des indemnisations et arriérés de salaire. Revenant sur les résultats des examens de fin de cycle primaire, M. Benbouzid a estimé que « nous n’avons pas encore atteint le niveau de gestion pédagogique requis ». Le ministre a instruit les directeurs de l’éducation à l’effet de « procéder à des évaluations d’étape notamment lorsqu’il s’agit des résultats obtenus en langues étrangères » soulevant ainsi le problème de la langue dans le système éducatif.
Il a rappelé dans ce sens que les notes les plus faibles ont été enregistrées en langues, l’arabe à leur tête.
Dans le but de faire face à ce problème, le premier responsable du secteur a proposé d’introduire le système d’indices en mettant en place des dispositifs au niveau des directions de l’éducation en vue d’assurer une gestion optimale des différents examens et garantir ainsi des résultats positifs.
Ces indices, a-t-il dit, concernent la scolarisation et l’évaluation en codifiant les aspects pédagogiques du rendement éducatif des élèves et définir les points faibles et les points forts dans toutes les matières au niveau de chaque étape scolaire.
Le ministre a en outre mis l’accent sur l’importance de la perséverance et de l’assiduité pour garantir de bons résultats aux examens.
Benbouzid qualifie les résultats de fin d’année de « satisfaisants et honorables »
M. Boubekeur Benbouzid a qualifié à Alger, les résultats de fin d’année des différents cycles notamment du baccalauréat de « satisfaisants et honorables ». Présidant la conférence nationale des directeurs de l’éducation, en préparation de la prochaine rentrée scolaire, le ministre a indiqué que les examens de fin d’année dont le baccalauréat « ont enregistré des résultats positifs et honorables, mais n’ont pas encore atteint les objectifs fixés dans le cadre de la réforme ».
Après avoir rappelé que les différents examens sont nationaux et sont organisés sous l’égide de l’éducation nationale, le ministre a estimé que ces résultats « sont le fruit des efforts fournis par les élèves, les enseignants et les parents d’élèves, et ce sans le recours au rachat ».
« Notre objectif est d’optimiser le rendement et la qualité du système éducatif, à travers la réalisation d’un haut taux de réussite dans les différents examens scolaires, des points de vue qualitatif et quantitatif » notamment au baccalauréat, un taux que nous aspirons élever à moyen terme à 70% », a-t-il affirmé. Comparant les résultats du baccalauréat obtenus dans certaines wilayas, M. Benbouzid s’est interrogé sur le fait que des wilayas sont en bas de la liste alors qu’elles bénéficient des mêmes moyens matériels et humains.
Il a appelé à l’installation d’organes au niveau de chaque direction de l’éducation pour assurer une gestion irréprochable des différents examens, en coordination avec les partenaires sociaux du secteur de l’éducation afin de réaliser de meilleurs résultats. Le gouvernement a décidé d’honorer tous les lauréats avec mention lors de cérémonies régionales, organisées en présence de membres du gouvernement, à travers la remise de présents et de prix et des voyages à l’étranger.
Le taux de réussite national aux épreuves du baccalauréat session juin 2010 est de 61,23% soit 212.555 bacheliers dont 64,73 % de filles.
49 lauréats ont obtenu leur baccalauréat avec mention « excellent », 5172 avec mention « très bien », 23.636 avec mention « bien » et 63.575 avec mention « assez bien ».