La rentrée politique et sociale revêt cette année un caractère particulier dans la mesure où elle sera marquée par une dense activité.
La session parlementaire d’automne, avec au menu les projets de loi inscrits dans le cadre des réformes initiées par le président de la République, et la tripartie annoncée pour la fin de ce mois s’affichent comme des événements majeurs.
Au plan parlementaire, le ton est donné puisque les députés regagneront les bancs de l’hémicycle ce dimanche pour débattre de plusieurs textes de loi adoptés lors du dernier Conseil des ministres. Il sera question de passer au crible les projets de loi concernant le code électoral, le code des partis, le code de wilaya, un projet de loi organique fixant les modalités d’élargissement de la représentation des femmes au sein des assemblées élues et un autre projet de loi organique fixant les cas d’incompatibilité avec le mandat parlementaire. A cela s’ajoutent d’autre textes législatifs, notamment le projet loi de finances pour 2012, la loi sur le règlement budgétaire 2009 et celui amendant et complétant l’ordonnance n°76-80, du 23 octobre 1976 concernant le code maritime.
Le projet de loi relatif à la prévention et à la lutte contre la violence dans les établissements sportifs, celui relatif à la poste et la communication ainsi que le projet de loi amendant et complétant la loi n°07-97, promulguée le 21 juillet 1979, portant code des douanes et le projet de loi portant organisation de la profession d’avocat, figurent aussi parmi les textes soumis à l’approbation des deux chambres. Les députés et sénateurs ont ainsi du pain sur la planche en raison de l’importance de textes en question et leur portée sur l’avenir du pays.
Au registre socio-économique, le gouvernement prévoit l’organisation d’une tripartite sur instruction du chef de l’Etat dans le souci de parachever certains dossiers sociaux et débattre d’autres points dont les contours du code de travail, entre autres questions étroitement liées au monde du travail et à la vie sociale des citoyens. C’est du moins ce qu’a affirmé dernièrement M. Tayeb Louh, ministre du Travail et de la Sécurité sociale lors d’une émission de la télévision nationale.
Le ministre a précisé dans ce sillage que le gouvernement est en concertation avec les partenaires sociaux afin d’arrêter l’ordre du jour de cette réunion. Rappelons que la dernière tripartite, qui s’était tenue le 28 mai 2011, avait été consacrée à l’examen des moyens de développer l’économie et de promouvoir l’entreprise nationale. Compte tenu des déclarations de
M. Sidi Saïd, secrétaire général de l’UGTA, l’on s’attend à une importante tripartite, qui ne se contentera pas, selon les affirmations du premier responsable de la centrale syndicale, de revendiquer une augmentation des salaires, mais soumettra également à ses partenaires une proposition relative à la revalorisation du salaire national minimum garanti (SNMG). Pour rappel, ce dernier a été augmenté à l’issue de la 13e tripartite qui s’est tenue en décembre 2009.
Le SNMG est, donc, passé à compter de janvier 2010 de 12 000 à 15 000 DA. C’est la première fois, depuis 1991, que le SNMG est augmenté de plus de 2 000 dinars. En plus de ce dossier, la centrale syndicale abordera aussi la question des retraites.
