A l’occasion de la rentrée parlementaire, en l’absence des partis de l’opposition, le Premier ministre Ahmed Ouyahia a pris la parole devant la presse pour s’exprimer sur des questions d’actualité.
Le chef de l’exécutif qui a gardé le silence pendant l’été – hormis le 16 août lorsque ses services ont affirmé avoir créé 1 millions d’emplois en six mois -, s’est donc épanché sur les relations entre l’Algérie et Libye, le terrorisme, la rentrée sociale et le code de l’information. Paroles de Premier ministre qui tu pendant tout l’été.
Algérie-Libye
Le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, a estimé dimanche à Alger que le retour « rapide » de la sécurité et de la stabilité en Libye favorisera le rétablissement des relations « étroites » entre l’Algérie et ce pays.
« Le retour de la sécurité et de la stabilité en Libye, que nous souhaitons rapide dans ce pays frère, permettra le retour à nos relations fortes et solides et favorisera la construction de l’édifice maghrébin », a déclaré M. Ouyahia . L’Algérie et la Libye « sont liées par des relations de fraternité et de bon voisinage », a ajouté le Premier ministre.
La famille Kadhafi en Algérie
Les membres de la famille du colonel Kadhafi présents en Algérie sont « sous la responsabilité des Algériens », a indiqué M. Ouyahia , ajoutant que les Libyens eux-mêmes l’ont affirmé et nous ont demandé de les considérer comme des Algériens ».
L’Algérie, a-t-il poursuivi, « a une histoire, des traditions et une civilisation et la Libye, pays frère, a un peuple avec une histoire ancestrale, un peuple voisin avec qui nous partageons un passé glorieux et un avenir radieux », précisant qu’il « existe des cas humanitaires que l’Algérie a traités ».
Le Premier ministre s’est interrogé sur le motif ayant suscité le tollé qui a suivi cette affaire rappelant que « des responsables d’autres pays » ont déjà été accueillis sans susciter ce tapage médiatique.
M. Ouyahia a rappelé que des membres de la famille du défunt président Saddam Hussein ont été accueillis par d’autres pays sans soulever un tel tollé tout comme l’accueil du président tunisien déchu « en personne » et de sa famille qui n’a pas provoqué « cette tempête ».
L’épouse du colonel, Safia, sa fille Aicha et de ses fils Hannibal et Mohamed accompagnés de leurs enfants sont entrés en Algérie à travers les frontières algéro-tunisiennes. L’Algérie en avait informé le Secrétaire général des Nations Unies, le président du Conseil de sécurité et le président du Conseil national de transition libyen (CNT) M. Mahmoud Djibril.
Terrorisme
« Les actes terroristes, que nous avons vécus ces dernières semaines, témoignent d’une nette progression de la destruction du terrorisme, notamment ceux commis par des kamikazes », a indiqué M. Ouyahia. « Devant une situation pareille, la seule défense et la plus solide est la vigilance de tous, citoyens et forces de sécurité », a-t-il dit.
Le Premier ministre a saisis, cette occasion, pour se recueillir, « au nom du gouvernement, à la mémoire des martyrs du devoir et saluer le courage et la détermination des différents services de sécurité à leur tête l’Armée nationale populaire (ANP) ».
Des attentats terroristes avaient été commis ces dernières semaines, dont le dernier a ciblé l’Académie militaire inter-armes de Cherchell faisant 18 morts et 26 blessés.
Tripartite
La tripartite (gouvernement-syndicat-patronat) se tiendra fin septembre début octobre. « La tripartite se tiendra fin septembre début octobre pour discuter de tous les dossiers », a précisé M. Ouyahia. Le ministre du Travail, de l’emploi et de la sécurité sociale, M. Tayeb Louh, avait indiqué récemment que la tripartite abordera des dossiers sociaux et que le gouvernement était en concertation avec ses partenaires sociaux afin d’arrêter l’ordre du jour de cette réunion.
La dernière tripartite s’était tenue le 28 mai 2011et avait été consacrée à l’examen des moyens de développer l’économie et de promouvoir l’entreprise
Code l’information
L’avant projet de loi de l’information ne comporte aucune disposition privative de libertés. « Il n’y a plus de dispositions privatives de libertés » dans le projet de loi de l’information, a souligné le chef de l’Exécutif. Il a également relevé que « pour la première fois, nous aurons une législation qui parlera de l’ouverture des médias lourds ».
Pour ce qui est de la presse écrite, le Premier ministre a précis que « l’agrément de la presse écrite ne relèvera plus ni de la justice, ni de l’administration mais de l’autorité supérieure de la presse écrite ». Il a enfin qualifié les dispositions contenues dans le projet de loi de l’information d’ « avancées importantes ».
L’avant projet de loi concocté par le ministère de la Communication a été vivement décrié par les professionnels de la presse en Algérie.