Fournitures de la rentrée scolaire 2022 : les prix flambent déjà

Fournitures de la rentrée scolaire 2022 : les prix flambent déjà

Avec le mois d’août qui s’amorce, l’odeur de la rentrée scolaire va petit à petit commencer à se faire sentir. Et cette perspective suscite d’ores et déjà l’inquiétude des parents d’élèves. Les associations de consommateurs avertissent en effet d’une hausse exceptionnelle des prix des fournitures scolaires pouvant atteindre les 300 %.

Prix des fournitures scolaires, jusqu’à 150 % d’augmentation

À l’approche de la rentrée scolaire 2022, les prix des articles scolaires connaissent une flambée spectaculaire. Les augmentations qui touchent les fournitures importées vont de 20 % à 100 %. Et le prix d’un bon cartable d’écolier dépasse les 5000 DA.

Directement impactés par la hausse du coût du papier sur le marché mondial, les prix des cahiers affichent eux aussi une très forte progression. Ainsi, le cahier de 96 pages se vend entre 85 DA et 100 DA ; le cahier de 120 pages, à 150 DA ; le cahier de 192 pages, à 200 DA et le cahier de 288 pages, à 320 DA. Avec l’approche de la rentrée scolaire et l’introduction sur le marché des marchandises importées, ces prix risquent d’augmenter davantage.

| ARTICLE LIÉ : Rentrée scolaire 2022-2023, le ministre annonce les mesures à prendre

À ce propos, Sofiane Louassa, de l’association Himayatec, a déclaré sur Echourouk News que les prix de gros de certains articles scolaires ont grimpé de 150 %. Il donne, en guise d’exemple, le cahier de 32 pages dont le prix de gros est passé de 18 DA à 28 DA (+55 %) et le cahier de 96 pages qui a vu son prix bondir de 32 DA à 80 DA (+150 %).

Les prix des autres fournitures ne sont pas en reste. Ainsi, la rame de papier coûte désormais 900 DA ; les trousses, 420 DA ; les tabliers, de 1000 DA à 2200 DA. Quant aux cartables, leurs prix varient entre 1500 DA et 3000 DA pour les moins chers ; celui des cartables de bonne qualité peut monter jusqu’à 12 000 DA.

Les raisons de la flambée des prix des fournitures scolaires

Pour expliquer la flambée annoncée des prix des fournitures scolaires, le chargé de communication de Himayatec évoque, en premier lieu, le retard dans l’octroi des licences d’importation. Selon Sofiane Louassa, celles-ci doivent être délivrées 6 mois au moins avant le début de l’opération d’importation. La préparation de la commande et le transport des marchandises depuis la Chine représentent en effet deux processus qui prennent plusieurs mois.

En second lieu, M. Louassa porte l’attention sur la faiblesse de la production nationale. « Avons-nous en Algérie des fabricants de crayons de couleur, de stylos, d’ardoises ?! N’en parlons pas de la confection de cartables qui est une opération facile que tout atelier peut accomplir », proteste-t-il. Il faut savoir que 90 % des fournitures scolaires vendues en Algérie proviennent de l’importation.

En ce qui concerne l’Apoce, elle justifie cette hausse alarmante par, d’un côté, l’impact de la crise du covid-19 sur l’économie mondiale et l’augmentation du coût des matières premières (par exemple, le prix de la pâte à papier a grimpé de 80 %) ; de l’autre, par l’arrêt de l’activité de plusieurs unités de production locale et le monopole exercé par certains opérateurs.

À tous ces six facteurs s’ajoute un septième : l’inflation des coûts du fret maritime.

Hausse des prix des fournitures scolaires, quelles solutions ?

Pour limiter la saignée sur la bourse des ménages lors de la prochaine rentrée scolaire, l’Organisation de protection du consommateur, Apoce, propose, entre autres solutions de : réduire le nombre de cahiers exigés aux élèves, combattre les positions de monopole à travers le plafonnement des prix ; rapprocher les points de vente des citoyens, développer la production nationale.

Communiqué de l'Apoce sur la hausse des prix des fournitures scolaires en Algérie

Communiqué de l’Apoce sur la hausse des prix des fournitures scolaires en Algérie.

| ARTICLE LIÉ : Rentrée scolaire 2022, le ministre dévoile le plan d’action

De son côté, le ministre du Commerce, Kamel Rezig, a ordonné la mise en place de marchés de proximité « rahma » sur tout le territoire national. Ceux-ci devraient assurer à tous les Algériens la disponibilité des fournitures scolaires à des prix « raisonnables ».