C’est ce mardi 29 décembre 2015 que se tiendra le scrutin pour les élections de renouvellement partiel de la moitié des 96 membres du Conseil de la nation. De ce scrutin devront être élus les 48 nouveaux membres parlementaires par et parmi leurs pairs au niveau des 1.541 assemblées populaires communales et de 48 wilayas. Plus de 45 partis politiques et près de 40.000 élus locaux sont concernés.
Le processus se déroulera sur la base des résultats des élections locales du 29 novembre 2012, à raison d’un représentant par wilaya. À l’issue de ce scrutin et de ses résultats, un autre renouvellement de la moitié des 48 membres parlementaires désignés dans le cadre du tiers présidentiel sera opérationnel à l’initiative du Président de la République. En effet, le Chef de l’État procèdera, conformément au droit que lui confère la Constitution, à la désignation de 24 sénateurs sur 48 au total, parmi les personnalités et compétences nationales dans les domaines scientifique, culturel, professionnel, économique et social.
Pour information, le Conseil de la nation est actuellement constitué par 48 membres désignés du tiers présidentiel, 41 membres du FLN, 45 RND, 2 du FFS, 2 du MSP, 1 du RCD, 2 pour le FNA, 1 du MPA, 1 pour AHD 54, 1 du Front El-Moustakbal et de 2 pour les Indépendants.
La bataille de ce mardi concerne spécialement les 45 partis politiques siégeant aux APC et APW, au moment où les neuf formations dont les indépendants, siégeant avec des élus nationaux au Conseil de la nation, comptent rééditer les scores de 2012 en gagnant des points et donc de nouveaux sénateurs lors de ce scrutin.
Les 48 wilayas ont donc rendez-vous, demain mardi, à «J-1», avec les élections pour le renouvellement des 48 membres parlementaires du Conseil de la nation dont le mandat de six ans expire conformément à la loi en vigueur.
Les conditions du déroulement du scrutin, qui sera organisé au niveau de chaque wilaya sous la supervision d’une commission en charge du processus, ont été réunies pour la réussite de l’opération de renouvellement de la moitié des membres élus du Conseil de la nation desquels 48 sénateurs seront élus pour un mandat non renouvelable de six ans.
Le renouvellement triennal (tous les 3 ans), sera opéré au suffrage universel indirect par le collège des élus locaux issus du double scrutin du 29 novembre dernier 2012.
Ainsi, dans chaque wilaya, un sénateur sera élu par un collège électoral, lui-même formé d’élus locaux de cette circonscription, autrement dit les élus siégeant au sein de l’APC et de l’APW.
45 partis politiques et 40.000 élus locaux pour élire 48 sénateurs
L’opération du scrutin, qui concerne tous les partis politiques qui ont obtenu suffisamment de sièges aux dernières locales, leur permet de postuler à ces élections de renouvellement de la moitié élue des membres de la Chambre haute du Parlement.
Des élections internes au sein des partis politiques qui ont précédé le scrutin du 29 prochain et durant toute la période de campagne et de négociations entre alliés de permettre aux élus de chacun des partis politiques engagés au niveau des APC et APW de sélectionner la liste de ses candidats qui devront se confronter le jour «J» avec d’autres listes de candidats parmi les partis en concurrence.
Au total, ce sont plus de 35.000 sièges des 1.541 Assemblées populaires de communes (APC) et des 48 Assemblées populaires de wilaya (APW), répartis sur environs 45 partis politiques qui mettent à l’épreuve les élus locaux pour des mandats au Conseil de la nation. C’est aussi des stratégies qui se mettent en place avec des alliances et des négociations entre partenaires et pôles politiques.
C’est ainsi que le parti du FLN, qui a obtenu 7.191 sièges aux élections locales du 29 novembre 2012, en occupant 41 sièges à la seconde Chambre du Parlement, a mené sa propre campagne des primaires pour réussir le pari de gagner la majorité de membres.
Pour sa part, le parti du RND, avec ses 45 sénateurs grâce aux 5.988 sièges gagnés lors des locales de 2012, voudra préserver sa majorité actuelle au moment où le MPA, qui a obtenu 1.493 sièges aux locales, aura fort à faire pour améliorer ses résultats lors du scrutin du 29 décembre pour élever le nombre de ses membres parlementaires.
Le FFS, qui siège au Conseil de la nation avec deux sénateurs, a obtenu 954 sièges aux élections locales précédentes, a mené une campagne serrée avec d’autres formations qui siègent aux APC et APW, notamment dans les wilayas qui lui sont acquises.
Le FNA, avec 920 sièges, aspire à siéger avec davantage de membres sachant que le président du FNA a personnellement procédé à l’animation d’un certain nombre de réunions et de rencontres de proximité avant les élections internes.
Ces élections de renouvellement de la moitié des membres parlementaires, qui interviennent trois ans après les élections locales de 2012, ont la particularité de procéder au remplacement des sénateurs qui ont achevé le mandat de six ans comme l’exige la loi au sujet de la deuxième Chambre du Parlement. Elles expriment aussi l’approfondissement d’une culture politique qui met à l’épreuve les partis politiques et les acteurs nationaux et leur capacité à dépasser les réductions pour aller vers l’intérêt national, comme cela a été démontré durant ces derniers mois lors des sorties de leaders sur le terrain.
À rappeler que l’opération de renouvellement partiel pour la wilaya d’Alger se déroulera, comme de tradition, au siège de l’ancien Conseil populaire de la ville d’Alger.
Houria Akram