Renouvellement partiel des membres du conseil de la nation,L’éternel duel FLN-RND

Renouvellement partiel des membres du conseil de la nation,L’éternel duel FLN-RND

L’éternel duel FLN-RND

C’est samedi prochain que se tiendront les élections pour le renouvellement partiel des membres du Conseil de la Nation. Un rendez-vous qui sera marqué, comme de coutume, du sceau du duel que se livre depuis tout le temps le duo FLN-RND avec le rôle d’outsider à jouer par l’AAV et le FFS qui se contenteront de strapontins.

M. Kebci- Alger (Le Soir) – Un rendez-vous qui a, d’ailleurs, constitué, pour bien de prétendants, notamment, au sein du tandem du pouvoir, l’arrière-pensée lors des élections locales du 29 novembre dernier. Et pour preuve, les tractations en perspective de ce scrutin ont commencé aussitôt le double scrutin local d’il y a presque un mois connu, avec des pactes conclus entre nombre de partis dans le sillage de l’élection des P/APC et notamment des P/APW et de la constitution des majorités au sein des assemblées locales. Comme c’est le cas, par exemple au niveau de la wilaya de M’sila où l’Alliance de l’Algérie verte a préféré ne pas présenter de candidature, le triumvirat islamiste préférant rendre la monnaie au FLN qui lui a cédé la présidence de l’APW, l’unique à l’échelle nationale. Une démarche adoptée par ailleurs, à travers 26 autres wilayas où l’Alliance verte en vertu du peu de chances pour elle de pouvoir prétendre arracher le siège en jeu. Selon Kalem Khellili, sénateur et membre du bureau national du MSP chargé des élus, les partis de la mouvance islamiste seront présents, à l’occasion de ce scrutin, à tarvers 21 wilayas avec l’espoir nourri limité à cinq sièges, soit le nombre de sénateurs actuellement dans l’escarcelle du mouvement d’Aboudjerra Soltani. Pour ce qui est des wilayas où le trio islamiste ne présentera pas de candidats, il n’est pas question de consignes précises quant à appuyer un quelconque autre parti, mais d’alliances qui obéissent à des considérations locales avec le soin, donc, laissé aux bases des trois partis, d’opter pour les candidats de leur choix, selon leur convenance. Cette participation limitée du MSP et compères de la mouvance islamiste est, néanmoins, plus consistante que celle du FFS qui se contentera de présenter seulement six candidats, essentiellement au niveau des wilayas du centre du pays. Ahmed Bettatache, chef du groupe parlementaire du parti, dira que le FFS concourra dans cette joute à Tiziouzou, Béjaïa, Bouira, Boumerdès, Alger et Bordj-Bou-Arréridj avec, reconnaîtra-t-il, de grandes chances de l’emporter au niveau des deux premières wilayas. Surtout que le frère ennemi, le RCD, qui y comptabilise le gros de son collège électoral estimé à 551 élus, a préféré tourner le dos à cette élection en suite logique de son boycottage des dernières législatives. Les deux partis à très forts collèges électoraux, le MPA et le PT, se contenteront, pour le premier par une participation symbolique à cette élection, limitée à quelques wilayas, manière de jauger de sa capacité à pouvoir jouer les trouble-fêtes et à jauger de la discipline de ses nouveaux élus locaux. Quant au parti de Louisa Hanoune, il a préféré zapper ce rendez-vous dans le sillage de sa préférence pour le régime parlementaire, comme l’affirme Djelloul Djoudi, de la direction du parti qui a conclu, pour ce faire, un pacte d’avec le RND. Un choix qui peut paraître incongru pour plus d’un mais pas pour notre interlocuteur pour qui le RND est le seul de tous les autres partis à partager avec le PT certaines options économiques, notamment celles liées à la protection de l’économie nationale et à la préférence nationale, à travers la fameuse règle 51%/49%. Djoudi tiendra, néanmoins, à exclure de ce pacte tous les hommes d’affaires et autres corrompus que le parti d’Ouyahia pourrait présenter dans certaines wilayas. Un RND qui, de ce fait, part à cette élection avec l’espoir de maintenir au minimum, la présence actuelle au sénat de l’ordre de 33 membres. Avec l’avantage que représente le soutien du PT mais dont Miloud Chorfi, le porteparole du parti, tiendra à en limiter l’influence sur le résultat final de ce scrutin, s’épanchant presque en affirmant que le RND est le seul parti à avoir organisé des primaires à travers les 48 wilayas du pays avec l’objectif inavoué de talonner le FLN qui part favori pour maintenir son hégémonie sur le Sénat comme c’est le cas à l’APN, et ce à travers la majorité des wilayas en vertu de nombre d’éléments plaidant en sa faveur. D’abord, la consistance de son collège électoral, le plus gros, ceci en sus des voix que les nombreux élus indépendants et ceux des petits partis ne manqueront pas de lui apporter.

M. K.