Cette opération a toujours donné lieu à des luttes serrées entre les députés, comme elle a toujours constitué une difficile épreuve pour les partis politiques à cause des appétits et des ambitions nourris par les uns et les autres.
La clôture de la session de printemps va permettre de renouveler la composante et les postes de responsabilité des 12 commissions parlementaires permanentes, ainsi que les chefs des groupes parlementaires des partis représentés à l’Assemblée.
Cette opération a toujours donné lieu à des luttes serrées entre les députés, comme elle a toujours constitué une difficile épreuve pour les partis politiques à cause des appétits et des ambitions nourris par les uns et les autres.
Cependant, cette opération qui démarrera dans les prochains jours intervient cette fois dans un climat politique particulier, sachant que le FLN détient la part du lion des postes de responsabilité, suivi du RND, surtout que le FFS, le PT et l’Alliance de l’Algérie verte avaient boycotté l’installation des structures de l’APN issue des législatives de mai 2012. Cette fois, le FFS a décidé de participer au renouvellement des structures de la chambre basse du Parlement.
Cette formation politique qui vient de tenir son congrès marqué par l’élection d’une présidence collégiale, puisque Aït Ahmed ne peut plus assurer cette fonction, semble saisir les enjeux de tels postes à l’APN avec notamment la possibilité de la soumission du projet portant révision de la Constitution à l’Assemblée sachant que ce parti est représenté par 27 députés. Il est à noter que le FLN reste le plus grand parti représenté à la chambre basse qui a, de tout temps, connu des agitations à la veille du renouvellement des structure de l’APN.
Même si aucune date n’a été encore fixée pour ce renouvellement qui interviendra durant ce mois de juin, on note d’ores et déjà l’intérêt et l’attention des députés en général et ceux affiliés aux différents groupes parlementaires en particulier.
Cette fois, c’est l’anarchie totale au niveau du groupe parlementaire du vieux parti, puisque le FLN n’a pas de secrétaire général qui doit trancher sur le poste de président du groupe parlementaire, un poste politique plus qu’administratif.
L’opération passe par la désignation de la part du secrétaire général du parti, comme c’est le cas pour le FLN dont le SG justifie cette désignation par le fait que «le chef du groupe parlementaire occupe une fonction politique puisqu’il est l’interface du FLN à l’Assemblée».
Pour les autres postes de responsabilité, connus pour leurs avantages financiers, les députés ont entamé la course. D’autre part, c’est la guerre déclarée entre Larbi Ould Khelifa et les députés du FLN. Ce désaccord aurait pour origine la réévaluation de la prime de logement «bloquée par le président de l’APN».
Actuellement, cette prime est fixée à 750 000 dinars et il serait convenu qu’elle passe à 100 000 DA. Cette fronde intervient à la veille du renouvellement des structures de l’APN, ce qui explique pour certains que des députés veulent exercer une pression sur Ould Khelifa pour garder leur poste de vice-président ou rester à la tête des commissions parlementaires.
Belkhadem avait le pouvoir d’imposer certains noms à des postes de responsabilité au sein des instances de la chambre basse du Parlement, dont Tahar Khawa, chef du groupe parlementaire du FLN, Bahaedine Tliba, dont la désignation au poste de viceprésident du groupe parlementaire du même parti avait soulevé un véritable tollé parmi les militants du FLN.
C’est le cas aussi pour le député de Tébessa, Mohamed Djemaï, nommé au poste de vice-président de l’APN. Une nomination qui n’a pas fait l’unanimité parmi les députés du FLN.
Il est à noter que du côté du RND, c’est le secrétaire général par intérim, Abdelkader Bensalah, qui doit trancher sur le président du groupe parlementaire alors que les autres postes vont passer par le vote. Pour le MSP, ce parti qui préfère le modèle de l’alternance, cette fois il s’agit d’un groupe parlementaire composé de trois formations politiques (MSP, En-Nahdha et El Islah).
L’enjeu financier de tous ces postes est intéressant, car le poste de vice-président de l’Assemblée ou celui de président d’une commission bénéfice d’avantages financiers.
A ce titre, un vice-président d’APN touche une indemnité mensuelle de l’ordre de 40 000 DA, comme c’est le cas pour le président d’une commission, alors que le chef de groupe parlementaire bénéficie d’une indemnité de 30 000 DA par mois, plus l’avantage de la voiture de service et du téléphone.
N.C.