Outre les avantages matériels et financiers que procure le poste de sénateur, très convoité par les élus (ex ou actuels) locaux et nationaux, le Sénat, cette haute chambre du Parlement, est une institution souveraine dont les membres s’attribuent de larges prérogatives consacrées par la Constitution.
Amoins de quarante-huit des élections sénatoriales pour le renouvellement p a r t i e l des membres du Conseil de la nation, les tractations et le jeu des alliances vont bon train.
Au niveau local, dans les couloirs des APC et APW, les discussions sont orientées sur cette élection qui intervient un mois après le double scrutin local de novembre. Le renouvellement des membres du Conseil de la nation qui aura lieu ce samedi 29 décem-bre attise les convoitises, alors que plusieurs Assemblées populaires communales ne sont pas encore installées faute d’accord et en l’absence de majorité.
Cette situation risque de perturber, au niveau des APC encore bloquées, les élections sénatoriales. Du reste, les tractations et le jeu des alliances reprennent de plus belle en prévision de ce vote très particulier. Mieux encore, la bataille pour le poste de sénateur est très rude au niveau local où les tractations et le marchandage des voix bat son plein. D’abord, les élections sénatoriales ont cette particularité de vote des grands électeurs.
«Les membres élus du Conseil de la Nation sont élus au scrutin plurinominal majoritaire à un tour au niveau de la wilaya, par un collège électoral composé de l’ens e m b l e d e s membres de l’Assemblée populaire de wilaya, et des membres des Assemblées populaires communales de la wilaya», énonce l’article 105 de la loi électorale de janvier 2012. Le poste de membre du Conseil de la nation ou sénateur draine et emballe tous les élus locaux choisis parmi ceux qui justifient d’une expérience et d’un parcours dans le parti lui offrant le quitus de postuler au poste de sénateur.
Outre les avantages matériels et financiers que procure le poste de sénateurs, d’ailleurs très convoité par les élus locaux et nationaux, le Sénat, cette haute chambre du Parlement est une institution souveraine dont les membres s’attribuent de larges prérogatives consacrées par la Constitution.
Depuis la convocation du corps électoral par le président de la République avant les élections locales du 29 novembre dernier, les partis suffisamment représentés au niveau de l’APW ont mis les bouchées doubles pour une victoire de leurs candidats. Certains élus locaux ont même négocié et conditionné l’installation des membres de l’APW par ces élections sénatoriales.
A proprement parler, c’est ce qu’on appelle renvoi d’ascenseur. Soutenir un postulant de tel ou tel parti est le jeu auquel se sont adonnés les élus locaux. Pour cette échéance, plusieurs partis sont en lice. La loi électorale portant régime électoral stipule dans son article 104 que «les membres élus du Conseil de la Nation sont élus pour un mandat de six ans, alors que le scrutin se déroule au chef-lieu de la wilaya».
Ceci étant, le jeu des alliances entre les élus locaux et la vente aux enchères des voix atteint son paroxysme à moins de 48 heures du scrutin. Le Parti des travailleurs, par la voix de sa secrétaire générale Louisa Hanoune, a indiqué que son parti ne contractera pas d’alliances avec ceux qui sont contre la préférence nationale et qui oeuvrent à la destruction de l’économie nationale. Le FLN, quant à lui, semble être ouvert à toute alliance avec d’autres partis. Le jeu des alliances auquel s’est adonné le FLN lors de l’élection des présidents d’APC du 29 novembre dernier d’où il est sorti perdant, a c o n t r a i n t l a f o r m a t i o n de Belkhadem à revoir ses calculs. Cette fois, le FLN s’est dit ouvert à toute alliance avec les partis politiques en prévision du scrutin du 29 décembre qui emballe plus d’un parti.
Y.M.