Écrit par M. RAHMANI
La commission des candidatures pour le renouvellement des instances syndicales au niveau du complexe sidérurgique d’El Hadjar (Annaba) a été installée, hier, par Friteh Kamel, secrétaire général de l’Union de wilaya UGTA.
Les prétendants à la représentation syndicale sont nombreux dans la trentaine d’unités employant quelque 4 200 travailleurs et cadres du complexe, chacun aspirant à cette fonction élective. Les élections auront lieu quelques jours après la clôture de la période des candidatures prévue le 15 octobre courant.
Au niveau des ateliers et des unités, on commence déjà à faire la promotion de tel ou tel candidat, louant sa probité, son honnêteté et son sens du devoir, ainsi que son engagement pour la défense des droits des travailleurs. «C’est de bonne guerre, nous lance un candidat travaillant à la PMA, chacun utilise ses moyens et ses relations pour se faire élire et c’est normal. Moi, au moins, je ne dénigre personne, je me défends sans plus et je me fais aider par mes collègues et amis.» Cependant, certains ne sont pas contents de la tournure qu’ont pris les événements et craignent fort que le processus engagé pour le renouvellement du syndicat d’entreprise n’aille pas jusqu’au bout. La raison avancée est que l’union locale UGTA d’El Hadjar, responsable syndicale hiérarchique directe et censée chapeauter ces élections, n’a pas été invitée à cette installation.
Ce qui a encore ajouté à ce climat tendu est que les anciens syndicalistes déchus ont été, pour la plupart d’entre eux, mutés de leurs unités pour être affectés dans d’autres, et ce, en contradiction avec le règlement intérieur qui stipule qu’aucune mutation ou sanction ne peut être prise contre un ancien syndicaliste pendant l’année qui suit la fin de son mandat. «J’ai été affecté à un autre poste. On m’a convoqué avant-hier au bureau de recrutement pour m’informer que je ne fais plus partie du personnel de mon unité et que je serai affecté à un autre poste. On me laisse traîner le temps des élections. Tout cela pour m’empêcher de me représenter. La direction veut un syndicat sur mesure pour en faire ce qu’elle veut. Mais je pense que les travailleurs ne vont pas marcher, ces élections sont vouées à l’échec», nous a confié hier un ancien syndicaliste