Renouvellement de la moitié des membres du conseil de la nation,Combines et argent sale s’en mêlent

Renouvellement de la moitié des membres du conseil de la nation,Combines et argent sale s’en mêlent

Aucune logique ni discipline partisane ne sont respectées

La discipline partisane et convictions politiques ont laissé place à l’argent sale et la corruption politique.

Très «embrouillées» sont les tractations auxquelles se sont livrés, hier, les élus locaux à l’occasion du scrutin pour le renouvellement de la moitié des membres élus du Conseil de la nation. Les jeux des alliances et combines, entamés déjà depuis l’élection par le même collège d’élus, de P/APC et de P/APW, s’est poursuivi hier encore à travers le territoire national. Les combines sont basées beaucoup plus sur des affinités familiales et tribales ou des privilèges en nature que sur des critères politiques. C’est ce que nous ont affirmé, hier de nombreux élus rencontrés à l’entrée du siège de l’APW d’Alger (ex- CPVA).

«Il est difficile de faire la part des choses, indique un groupe d’élus, car aucune logique ni discipline partisane ne sont respectées malheureusement dans ce scrutin». Il est presque midi, la foule des élus qui s’est agglutinée à l’entrée de l’édifice de la wilaya d’Alger, ne cessait de grossir. Dans cette ambiance un peu feutrée, pas moins de 1 254 élus dont 55 élus à l’APW, s’attelaient hier à élire le représentant de la capitale au Conseil de la nation. Neuf formations politiques dont deux indépendants ont présenté leur candidat pour s’adjuger l’unique siège pourvu pour ce scrutin. Il s’agit du FLN, RND, FFS, MPA, Front Moustakbal, FMN, Fnjs et deux indépendants. Ce patchwork rend tous les pronostics impossibles. Le FLN avec ses 405 sièges part favori pour cette élection.

Toutefois, cette compétition est aussi jouable pour le RND, qui avec ses 195 sièges a conclu un pacte politique avec le PT et négocié une alliance avec le RCD (12 sièges) ainsi qu’avec le MSP qui a 53 sièges. La candidate du FFS, qui a obtenu 110 sièges lors des élections locales, à Alger, se serait présentée sans l’aval des structures régionales et nationales de son parti, croit-on savoir. Djil Djadid qui a acquis 53 sièges à Alger fera bloc avec le MPA qui a obtenu 53 sièges. Pour rappel, Le renouvellement triennal (tous les 3 ans), sera opéré au suffrage universel indirect par le collège des élus locaux issus du double scrutin du 29 novembre dernier. Ainsi, dans chaque wilaya, un sénateur sera élu par un collège électoral, lui-même formé d’élus locaux de cette circonscription.

Les membres de la chambre haute ne seront pas investis de tous les droits attachés à la fonction parlementaire, car leur rôle se limite à l’adoption des lois sans pouvoir proposer des amendements, à l’instar de leurs pairs de la chambre basse. A titre de rappel, le Conseil de la nation est créé en vertu de la révision constitutionnelle du 28 novembre 1996, sous l’ère de l’ex-président de la République Liamine Zeroual, pour prémunir les institutions contre tout nouveau risque d’«hégémonie» sur la chambre basse. Le Sénat dispose d’un pouvoir de blocage absolu de la procédure législative. Si la composition de l’APN est revue en hausse, la réforme de la composition du Conseil de la nation pour mieux présenter la réalité démographique et les collectivités territoriales, tarde à voir le jour.