Amar Saidani promet que l’opération de renouvellement des instances de l’APN se déroulera dans la transparence et en présence des médias. Les postes de présidents et viceprésidents des commissions font courir les députés qui seront aujourd’hui en compétition.
Le renouvellement des instances de l’APN a toujours attisé les appétits au sein du vieux parti. Les postes de présidents et vice-présidents des commissions permanentes emballent tous les députés d’autant plus que la concurrence «déloyale» sera rude.
Effectivement, c’est aujourd’hui que la nouvelle direction du FLN, sous la houlette de Amar Saidani, procèdera au renouvellement des instances du parti au sein de la Chambre basse du Parlement, bloquées depuis juillet dernier du fait des divergences nées autour du mode de désignation.
Aussi, la vacance du poste de secrétaire général et la crise dans laquelle s’est débattue des mois durant le FLN ont fait que les commissions parlementaires du parti ne sont pas installées.
Joint par téléphone, le secrétaire général du FLN, Amar Saidani a rassuré que l’opération de renouvellement des commissions parlementaires du parti se fera aujourd’hui à 10h au siège de l’APN par la voie des urnes. «L’élection des membres et présidents des commissions du parti au sein de l’APN se déroulera en toute transparence et en présence des représentants des médias.
La voie des urnes sera déterminante dans le choix des membres des commissions dont les candidats ont toute la liberté de postuler», a expliqué encore Saidani, invitant au passage les journalistes à assister à cette opération. Il y a lieu de souligner le plébiscite de Amar Saidani à la tête du FLN qui a pour résultat direct le dénouement de la crise qui a frappé huit mois durant le vieux parti.
Pour preuve, moins de quinze jours de son élection, la direction du FLN s’est consacrée à une question restée en suspens depuis juillet dernier, à savoir le renouvellement des instances du parti à l’APN. Rappelons qu’en juin dernier, la direction provisoire du FLN, pilotée par l’ex-coordinateur du Bureau politique Abderrahmane Belayat, a dû annuler l’élection des commissions.
Par la suite, Belayat, en manque de légitimité, a tenté d’opérer un coup de force en voulant imposer son «clan», surtout en désignant un député qui lui est proche à la tête du groupe parlementaire du FLN.
Une désignation qui n’était pas du goût du chef du groupe parlementaire, Tahar Khaoua qui, soutenu par des députés, a fait naître une véritable levée de boucliers contre le choix de Belayat. Ce dernier, acculé, a dû faire marche arrière en annulant sa propre décision et reporter l’élection des commissions parlementaires du parti.
Rappelons enfin que l’ouverture de la session parlementaire d’automne s’est ouverte le 2 septembre dernier en l’absence du président de l’APN, Larbi Ould Khelifa. À défaut, donc, de sa présence, la cérémonie solennelle d’ouverture de la session plénière d’automne a été présidée par le vice-président de la chambre basse du Parlement, dont le mandat a expiré en juillet dernier.
Certains députés sont allés jusqu’à qualifier d’«illégitime» le fait que Ali El-Hamel préside la séance plénière en remplacement à Larbi Ould Khelifa, absent à cette occasion pour cause de maladie.
Y.M.