Une bouffée d’oxygène qui permettra d’améliorer le climat touristique du pays
L’accord prévoit dans une première phase la construction d’un hôtel trois étoiles dans la wilaya d’Adrar, avant de se pencher sur la réalisation de cinq autres établissements.
Six hôtels relevant de la chaîne internationale d’hôtellerie «Mariott» vont être prochainement réalisés en Algérie, pour un investissement de 50 millions USD. Le groupe privé algérien spécialisé dans les services pétroliers, Red-Med, a signé jeudi dernier à Washington (USA) l’accord de partenariat avec la chaîne pour la construction des établissements hôteliers en question.
Doté d’une enveloppe de 50 millions de dollars, le projet porte sur la construction de six établissements hôteliers trois étoiles. L’accord prévoit dans une première phase la construction d’un hôtel trois étoiles dans la wilaya d’Adrar, avant de se pencher sur les zones industrielles et portuaires pour la réalisation de cinq autres établissements. Abdel-madjid Fechkeur, le patron de Red-Med a précisé en marge de la cérémonie de signature: «Nous avons ciblé les zones industrielles et portuaires pour la construction de ces hôtels», ajoutant que ce partenariat a été concrétisé avec l’aide et l’appui du ministère de l’Industrie et des Mines, ainsi que le Conseil d’affaires algéro-américain (Usabc).
Il convient de souligner que ce partenariat a été conclu à l’occasion de la Semaine algérienne consacrée à l’investissement et aux affaires «Doing Business in Algeria».
De son côté, le directeur de développement de la chaîne «Mariott», Eric B.Jacobs, a exprimé sa satisfaction quant à cet accord de partenariat, qui consolide la présence de son établissement en Algérie et dans la région Mena(Moyen-Orient et Afrique du Nord). A noter que la chaîne est déjà présente sur le territoire national avec l’hôtel Renaissance, situé à Tlemcen. Pour rappel, l’Algérie constitue le 2e partenaire commercial des Etats-Unis dans le Monde arabe. Par ailleurs, avec ce projet «ambitieux», l’Algérie jette les bases de la croissance touristique.
Ces établissements nouveaux relevant d’une chaîne représentée au Moyen-Orient et en Afrique avec 37 hôtels dans 11 pays, représentent en effet, la pierre angulaire d’un nouvel élan dans le secteur du tourisme algérien. Car en dépit du potentiel touristique considérable que possède le pays, mais également les paysages et panoramas d’une rare beauté, les infrastructures d’accueil et équipements font défaut. Ce qui pénalise fortement le secteur touristique, puisque ce déficit constitue un grand handicap et un facteur de dissuasion à l’égard des étrangers désirant se rendre en Algérie pour un «trip».
Dans cette perspective, le renforcement du parc hôtelier national, par ces six établissements nouveaux, devrait être une bouffée d’oxygène qui permettra d’améliorer le climat touristique du pays.
Il est à souligner que si le nombre de visiteurs est en nette augmentation ces dernières années, il n’en demeure pas moins que ces chiffres sont en partie faussés par le fait que la plupart des arrivées internationales sont en fait des Algériens résidant à l’étranger, et qui possèdent des passeports délivrés par les pays dans lesquels ils résident.
C’est pourquoi en entrant en Algérie ils sont recensés par la police des frontières comme étant des étrangers. En matière de tourisme, il reste encore à l’Algérie du chemin à faire, même si le secteur connaît une sensible croissance. Car le gouvernement algérien vise à faire de ce segment un outil de développement régional sur le long terme, mais constitue également un aspect clé de la diversification de l’économie qui est axée jusque-là à 97% sur les revenus des hydrocarbures.