Cela peut paraître surprenant. En zone Schengen, il n’était jusqu’à présent pas nécessaire de présenter son passeport ou sa carte d’identité à l’embarquement.
Un contrôle estimé en 2012 comme inefficace
Il n’y avait aucune obligation pour la compagnie aérienne de vérifier la concordance entre le nom figurant sur le titre de transport et le document présenté par le passager attestant de son identité.
En fait votre billet d’avion suffisait, suite à l’abrogation en avril 2012 de l’article 42 relatif aux mesures de sureté dans le transport aérien. A l’époque, les autorités avaient estimé que ce contrôle n’était pas efficace dans la mesure où les personnels au sol des compagnies aériennes n’étaient pas experts pour détecter un vrai d’un faux passeport et qu’à partir du moment où un passager avait passé tous les portiques anti-métaux, il ne présentait à priori aucun danger.

Le seul risque, pour la compagnie était de voir un passager embarquer avec le billet d’un autre. Il y a bien eu quelques cas limités. Mais ceux qui ont essayé de tricher avec un tarif jeune ou troisième âge ont vite été repérés.
Les personnels navigants et les employés aéroportuaires davantage contrôlés
Depuis hier, les compagnies ont à nouveau l’obligation, en zone Schengen et sur les vols domestiques, de vérifier l’identité des passagers sous peine de se voir infliger une amende pouvant aller jusqu’à 5.000 euros. D’autres contrôles ont été rétablis. Ils concernent les personnels navigants et les employés aéroportuaires sur les produits liquides ou les ordinateurs.
Depuis les attentats, Air France a plus d’annulations que de réservations
Sur le plan économique, quelles conséquences auront les attentats du 13 novembre sur les compagnies ? Difficile pour l’heure de donner des chiffres. Les annulations sont supérieures aux réservations, a déclaré avant-hier sur la chaine de télévision américaine CNBC, Alexandre de Juniac, le PDG du groupe Air France-KLM.
Particulièrement touchées, les clientèles américaines et asiatiques. On parle d’un taux d’annulations de 20% à 30% pour certains transporteurs à la santé déjà très fragiles.
Un effet attentat qui touche surtout les compagnies traditionnelles, les low cost étant beaucoup moins impactées.