Les derniers crashs remettent en cause la sécurité aérienne
Le projet de jumelage entre l’Algérie et l’Espagne en matière de sécurité aérienne lancé en 2013 a permis de former 160 cadres algériens par 70 experts.
La multiplication des crashs ces derniers temps remet en cause la sécurité aérienne. Le ministre des Transports Amar Ghoul a affirmé que la sécurité aérienne doit être une priorité de tous les Etats. Intervenant hier au séminaire de clôture du projet de jumelage lancé dans le cadre du Programme d’appui à la mise en oeuvre de l’Accord d’association avec l’Union européenne tenu à la résidence El-Mithak, M.Ghoul a insisté sur la sécurité des passagers. «Les experts doivent se pencher sur le renforcement de la sécurité aérienne et tirer des leçons des derniers incidents», a-t-il soutenu, tout en rappelant que le nombre des passagers est en constante évolution dans le monde.
Se référant au langage des chiffres, le ministre a avancé que 4 milliards de passagers ont été transportés par 20.000 avions à travers le monde, ce qui a généré plus de 6000 milliards de dollars. Malgré les différentes crises économiques, le trafic aérien n’a pas été affecté par la crise et les chiffres seront appelés à augmenter. Le projet de jumelage entre l’Algérie et l’Espagne en matière de sécurité aérienne lancé en 2013, a permis de former 160 cadres algériens par 70 experts.

Mené par l’agence espagnole pour la sécurité et la sûreté aérienne (Aesa) et la direction de l’aviation civile et de la météorologie, ce projet a atteint, selon les chefs de projet, 100% de ses objectifs et dans les délais fixés. Pour la partie algérienne, ce jumelage a permis de se conformer aux règles instituées par l’Organisation internationale de l’aviation civile. C’est sur cette base que le nouveau projet de loi amendant celui de l’aviation civile, qui sera débattu aujourd’hui à l’APN, a été élaboré ainsi que le Plan national de sécurité et des instruments de gestion.
D’ailleurs, le ministre des Transports a affiché sa satisfaction sur les objectifs réalisés par ce programme. «Nous sommes très satisfaits de la qualité de notre coopération», a-t-il affirmé.
Une satisfaction partagée également par les partenaires européens. «Les projets de jumelage fonctionnent mieux entre l’Algérie et l’Union européenne», a avoué le chef de la délégation de l’Union européenne à Alger, Marc Skolil. Il a expliqué que ce jumelage a pour but l’amélioration de la gestion de l’aviation civile pour lequel l’UE européenne a débloqué 13 millions d’euros. Pour sa part, l’ambassadeur d’Espagne, Alejandro Polanco, a reconnu que ce jumelage a permis aux deux parties d’échanger leurs expériences et leurs connaissances. «Le concept de jumelage ne signifie nullement qu’une partie supplante l’autre, mais bien au contraire, il permet aux administrations de l’aviation civile des deux pays de se connaître, de partager leurs connaissances», a-t-il précisé en indiquant toutefois: «Nous gérons les mêmes problèmes dans la même région.» L’ambassadeur a assuré que son pays reste disponible pour plus de coopération.