Des mesures destinées à renforcer la couverture sécuritaire dans la wilaya de Tizi-Ouzou seront incessamment engagées, a indiqué le wali, Brahim Merad.
Le chef de l’exécutif a expliqué que ces mesures consisteront, dans un premier temps, en la mise à la disposition du corps de la Gendarmerie nationale qui « ne couvre que 34% du territoire de la wilaya, des structures inexploitées qui seront aménagées pour servir provisoirement de brigades ».
S’agissant du programme de construction de 33 brigades, confié à une seule entreprise et qui accuse un « énorme retard » puisque trois structures seulement sont en voie d’achèvement, il avait annoncé que celle-ci sera saisie pour renforcer ses moyens humains et matériels pour accélérer la cadence des travaux et livrer les nouvelle structures dans les « meilleurs délais ».
Le wali qui répondait à des citoyens et de présidents d’Assemblées populaires communales (APC) quant à la prolifération de certains fléaux dont celui des bars clandestins et des lieux de débauche, préoccupation exprimée lors de ses visites de travail dans les communes de la wilaya, a souligné que le corps de la Gendarmerie nationale « doit pouvoir se redéployer au niveau des 67 communes de la wilaya, afin de garantir la sécurité des personnes et des biens, et rétablir l’autorité de l’Etat ».
Ces mesures visent un « retour à la norme » en matière de couverture sécuritaire au niveau local, laquelle couverture a connu une régression suite aux évènements d’avril 2001 qu’a connus la wilaya et qui se sont soldés, entre autre, par le saccage et la fermeture de plusieurs brigades de la Gendarmerie nationale, a-t-il rappelé.
M. Merad a observé que le « déficit » en couverture sécuritaire, dans les zones rurales de la wilaya, est actuellement pris en charge par la Sûreté nationale qui a ouvert « des Sûretés urbaines extramuros (SUEM), en vue de prendre en charge justement des localités qui devaient normalement dépendre de la compétence territoriale du corps de la Gendarmerie, une situation qui est exceptionnelle à Tizi-Ouzou ».
Lors de ses visites de travail dans les communes de la wilaya, le chef de l’exécutif a été notamment interpellé par le président d’APC de Beni Zmenzer qui a souligné l’ »urgence » de la présence d’un corps de sécurité au niveau de sa localité et par des représentants de comités de villages de la commune de Timizart, qui ont souhaité le rétablissement de l’autorité de l’Etat.
Une préoccupation partagée par les habitants d’Ait Aissa Mimoune, Ouaguenoune, Boudjima, Bouzeguène, Larbaa Nath Irathen, Irdjen, Souk El Thenine, Maatkas, et Makouda.
Ce « déficit » en couverture sécuritaire du territoire de la wilaya par la gendarmerie nationale n’a pas empêché ce corps de sécurité de mener sa mission de lutte contre la criminalité puisque depuis le 15 août dernier les services du groupement de Tizi Ouzou de la gendarmerie ont procédé a la fermeture de 11 bars clandestins et à la démolition de 22 autres.