Le gouvernement algérien va étudier la demande du FMI de participer au renforcement des capacités de prêt de cette institution financière internationale, a indiqué jeudi à Alger le ministre de la Prospective et des Statistiques, M. Hamid Temmar.
« Le gouvernement va examiner la demande du Fonds monétaire international. Tout dépendra de l’opportunité » pour l’Algérie de participer au renflouement du FMI, a déclaré le ministre à la presse en marge de la présentation de son livre la transition de l’économie émergente. » C’est au gouvernement d’apprécier l’opportunité de ces placements « , a-t-il ajouté. M. Temmar relève à ce propos que la demande du FMI traduit le revirement de la situation en faveur de l’Algérie, qui est passée d’un emprunteur du FMI dans les années 1990 à un net prêteur dans les années 2000. Le ministre des Finances, M. Karim Djoudi, a déclaré dimanche dernier à Washington que « cette demande a été faite par le FMI à l’Algérie en tant que pays doté d’excédents financiers » qui pourraient atteindre 205,2 milliards de dollars à fin 2012, selon les prévisions du Fonds.
M. Djoudi a aussi précisé que l’Algérie allait étudier le rendement proposé pour ces placements et le type de participation envisagée par le FMI pour les pays désireux de contribuer à cette opération. L’Algérie aurait en effet besoin de savoir si le FMI allait réaliser cette opération à partir de demandes de prêts ou de dépôts rémunérés, selon M. Djoudi.
En janvier dernier, le FMI avait annoncé être à la recherche de sommes nécessaires pour augmenter de 500 milliards de dollars ses ressources prêtables. Le G20 s’était engagé la semaine dernière à accorder au FMI plus de 430 milliards de dollars de ressources supplémentaires. Le Japon, deuxième actionnaire du FMI derrière les Etats-Unis, pourrait apporter à lui seul 60 milliards de dollars.