22 mars: Rendons hommage aux victimes de l’hydre intégriste islamiste

22 mars: Rendons hommage aux victimes de l’hydre intégriste islamiste

Personne, à Oran et ailleurs, n’oubliera les horribles assassinats commis par les terroristes islamistes dans notre pays au nom de “leur” Dawla islamiya. Tels les assassinats des Abdelkader Alloula, Abderrahmane Fardeheb, Senhadri hafid, Cheb Hasni, Bakhti Benaouda, Djamel Zaïtar, Pierre Claverie, Katia Bengana, Tahar Djaout, Saïd Mekbel, Sellami Mohamed, Salah CHOUAKI, Nabila Djahnine, Djillali Liabes, Mohamed Boukhobza, Aziz Belgacem, YAMAHA, Amel Zenoune, les 2 sœurs HAMMADI, les Asselah, , les 12 enseignantes de Sfisef, les milliers de villageois (de Bentalha, Raïs, Ramka, etc.).

Personne n’oubliera leurs autres milliers de victimes, connues ou anonymes, parmi les journalistes, les magistrats, les appelés du service national, les patriotes en armes, les soldats et officiers de l’ANP, les agents de l’Etat, ceux des services de sécurité, les gens des cultes, ceux de la culture, etc. Personne n’oubliera les sabotages et destructions des investissements infrastructurels (consacrés au développement socioéconomique du pays) perpétrés par l’intégrisme islamiste en conformité à sa politique de la terre brûlée similaire à celle de l’OAS de triste mémoire. Personne ! Ni parmi nos concitoyens ! Ni parmi ceux qui portent le même idéal que les terroristes tout en “en désapprouvant les méthodes” ! Ni parmi ceux qui, parce que dominants dans les rouages du pouvoir, croyant dur comme fer qu’il est possible de dissoudre l’islamisme dans la démocratie et ne se rendant pas compte des dégâts que cette thèse – un des fondements de la doctrine … bushienne du Grand Moyen Orient – a provoqués ailleurs (notamment en Afghanistan, en Irak, en Syrie, etc.), ont tout fait et font tout pour “maîtriser la bête”. Au point d’en être arrivés à des compromissions graves et dangereuses telles que c’est de plus en plus l’Etat qui se trouve englué dans un processus d’islamisation accéléré de la société et en voie de réussir là où le fondamentalisme religieux et son bras armé ont échoué !



Cependant, même si le souvenir des crimes commis contre l’Algérie demeure encore vivace, il tend à aller en s’estompant malgré les nombreuses initiatives de commémorations et d’hommages rendus à nombre de victimes connues. Du fait d’abord et surtout de la culture de l’oubli que le système rentier bureaucratique qui régente le pays n’a cessé de semer depuis 1992. Au moyen notamment de son refus de rendre public – comme n’ont cessé de le réclamer le regretté El Hachemi Cherif au nom d’Ettahaddi puis du MDS et nombre de patriotes dans son sillage – les informations qu’il détenait (et accumulait au fur et à mesure) “sur les conditions de préparation du terrorisme bien des années avant son déclenchement, sur les crimes qu’il a fomentés, sur ceux qu’il a projetés et qui ont été mis en échec, sur ses réseaux de complicité, sur les biens détenus par les terroristes et leurs responsables”, etc.

Puis au moyen de la loi dite de “réconciliation nationale” qui a scellé son alliance avec le fondamentalisme religieux et qu’il a imposée à la société concomitamment à son action permanente de répression de toute velléité d’organisation et d’initiative citoyenne qui ne lui soient pas soumises. Mais du fait indirect également des limites de la pratique commémorative des victimes qui prévaut et qui, parce que n’évoquant qu’un nombre réduit (par rapport au nombre effrayant d’assassinats) de victimes connues, contribue malgré elle à pousser dans l’oubli toutes les autres victimes connues et anonymes et à alimenter, sans le vouloir, la culture de l’oubli voulue par le système. C’est pour contribuer à endiguer cette tendance à l’oubli … forcé … que nous avons eu à partager avec vous, le 18 mars 2006, notre conviction que la meilleure façon de lutter dans ce domaine, c’est de rendre hommage aux victimes de l’hydre intégriste toujours vivante tout en commémorant et enrichissant les luttes et résistances multiformes de notre peuple contre son projet théocratique. Et que nous avons appelé à faire du 22 mars la Journée idoine pour ces commémorations, en souvenir des marches massives des 22 mars 1993 et 1994 qui ont déferlé dans nos villes sous les mots d’ordre de « Djazaïr Horra Dimoqratia ! » et de « Quattaline Dhebbahine Wigoulou Moudjahidine ! ».

Et c’est dans cet esprit que nous invitons toutes celles et tous ceux qui ont la possibilité d’être à Oran ce 23 mars 2017 à participer, à partir de 16h au siège (sis à la rue Monge, Miramar) de l’association FARD (Femmes Algériennes Revendiquant leurs Droits), à la Rencontre contre l’Oubli. Une Rencontre que coorganisent les 2 Collectifs qui se sont créés depuis lors en sus du Blog Ajouad Algérie Mémoires (https://ajouadmemoire.wordpress.com/qui-sommes-nous/) : le Collectif du 22 Mars (créé en 2011) et le Collectif Plus Jamais Ça (créé à Oran en 2015 et dont nous faisons partie). Faisons de cette date commémorative un moment fort pour renforcer nos luttes contre l’intégrisme islamiste et contre les atteintes aux libertés démocratiques, vu que ces 2 aspects relèvent de la même matrice idéologique rétrograde qui veut déposséder les Algériennes et Algériens de leur citoyenneté !