A partir du 24 du mois en cours, les espaces du Palais de la culture de Kouba, à Alger, abriteront la 9e édition d’une rencontre importante dédiée aux nouvelles technologies de l’information et de la communication, le Salon international des technologies et de l’information (Med-IT).
Mr Karim Cherfaoui, directeur général de l’entreprise XCOM Algérie, organisatrice de ce salon, qui durera trois jours, « quelque 150 exposants algériens et étrangers présenteront de nouveaux matériels et solutions en matière d’information et de technologies aux 6 000 visiteurs attendus à cette manifestation », précise que « 70% des exposants sont des entreprises algériennes et 30% des entreprises étrangères, avec une prédominance d’entreprises françaises et marocaines ». L’édition de cette année sera l’occasion de présenter les innovations dans le domaine des technologies de l’information et verra l’organisation d’un concours visant à faire découvrir de jeunes talents ayant lancé une « start-up particulièrement innovante », a-t-il ajouté. Pour M. Cherfaoui, « ce concours sera un véritable accélérateur pour propulser de nouvelles sociétés à fort potentiel dans le domaine des technologies de l’information », Plus de cinquante conférences, tables rondes et ateliers, dont le thème essentiel tourne autour de l’actualité et l’évolution des technologies de l’information et de la communication, sont au programme de cette 9e édition dans le but de compléter l’information des visiteurs sur les produits et services présentés, explique l’organisateur de cette manifestation. Sans occulter la nécessaire dimension mercantile de telles rencontres qui doivent offrir de bons retours sur investissements pour les sociétés organisatrices, il est à espérer que de telles opportunités soient également mises à profit pour susciter réflexion et débats sur les voies et moyens de mieux ancrer le domaine des nouvelles technologies à la dynamique de relance économique en Algérie. En dépit des énormes investissements consentis, notamment durant les différents programmes de développement initiés par le président Bouteflika, les indicateurs ne sont pas au niveau escompté et les indices de développement de l’usage des nouvelles technologies, particulièrement relatives à l’accès à Internet en Algérie, sont loin de refléter le potentiel réel du pays. Intervenant en juin dernier à Oran, à l’ouverture du Forum arabe sur « l’innovation technologique et l’économie fondée sur le savoir », l’actuel Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à l’époque chargé des Ressources en eau, indiquait que « les technologies de l’information et de la communication (TIC) en Algérie contribuent à hauteur de 4% du produit intérieur brut (PIB) », avant d’ajouter que « le taux atteindra 8% dans les quatre prochaines années, ce qui contribuera à la création de 400 000 postes d’emploi, dont 100 000 postes directs. Il a noté que l’Algérie œuvre à concrétiser une économie numérique, à améliorer la performance administrative et accroître la productivité, à travers les technologies de l’information et de la communication. Des objectifs ambitieux, mais à la portée de notre pays, bien engagé dans la bataille des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Lancé en toute discrétion, le site de Sidi Abdellah peut être érigé en tête de pont, véritable rampe de lancement. Récemment encore, la presse rapportait qu’« environ 20 porteurs de projets ont été installés dans l’incubateur du cyberparc de Sidi Abdallah. Les projets choisis concernent essentiellement le e-commerce, le e-paiement, le le e-santé, le e-learning, le e-éducation et autres. L’installation de ces porteurs de projets montre la volonté du pays de favoriser l’émergence d’une société algérienne de l’information où les technologies de l’information et de la communication (TIC) peuvent agir sur le développement humain ». Reste à espérer que M. Sellal sera entendu lorsque, en juin dernier, à Oran, il avait appelé « à la mise en place de politiques de développement et de promotion de la numérisation, et de renforcement de l’accès à l’internet pour diverses couches de la société dans diverses régions ». Il avait, en effet, relevé que « l’accès à Internet reste relativement coûteux par rapport aux personnes au revenu moyen », avant de souligner qu’il est « nécessaire de procéder à des réformes au niveau du secteur des services en vue de créer un environnement adéquat pour consacrer les technologies de l’information et mettre en place des cadres réglementaire et législatif qui contribuent à créer un climat de confiance chez les utilisateurs ». Et aussi chez les investisseurs nationaux et étrangers