Le Forum Africa qui se tient aujourd’hui et demain à Paris est une opportunité pour les opérateurs algériens d’exposer leurs projets de partenariat et de s’intégrer dans le réseau des investisseurs africains et français.
Il se tient aujourd’hui et demain un Forum d’affaires franco-africain sous le haut parrainage conjoint du ministère des Affaires étrangères et du Développement international et du ministère de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique de la France, en collaboration avec AfricaFrance, et le Conseil économique, social et environnemental (Cese). Ces rencontres auxquelles prendront part nombre d’opérateurs économiques algériens, se veulent «un trait d’union économique et humain entre l’Afrique et la France, pour un avenir partagé».
Elle visent en effet à «organiser des rendez-vous B to B pour favoriser les partenariats économiques entre entreprises africaines et françaises et, entre entreprises africaines, sur des thématiques importantes (ville durable, énergie, agriculture…), à favoriser les réseaux et les connexions entre dirigeants de ces entreprises et avec les autorités/organismes représentatifs, ainsi qu’à produire un contenu à forte valeur ajoutée et novateur à travers des conférences et colloques haut de gamme qui seront repris pour la grande conférence des chefs d’Etat africains et français de Bamako en janvier 2017.
Lors de sa récente visite à Paris, visite au cours de laquelle il a été reçu par François Hollande, Abdelkader Bensalah a pesé de tout son poids de deuxième personnage de l’Etat pour exprimer la vive importance qu’accorde l’Algérie à son projet de relance économique dans le cadre de son nouveau modèle de croissance, en insistant sur l’apport particulier de la coopération avec la France. «La situation est (…) propice pour donner un nouvel élan à la coopération économique bilatérale, une coopération qui doit dépasser l’aspect commercial et favoriser davantage l’investissement productif, le transfert technologique et la réalisation de pôles de compétitivité et de centres d’excellence», a souligné M.Bensalah en soulignant que «les efforts attendus des opérateurs français viendront consolider des relations économiques déjà solides entre nos deux pays, la France étant l’un des premiers partenaires de l’Algérie en termes d’échanges commerciaux et d’investissements.»
Du côté français, les rencontres Africa 2016 sont considérées comme étant un nouveau départ dans les relations de la France avec l’Afrique. Selon ses organisateurs, ce rendez-vous «s’inscrit dans une nouvelle dynamique de la France vers l’Afrique, et fait écho aux engagements du chef de l’Etat français, à la suite de la COP21, pour le financement de projets sur le continent africain». Cet espace de réseautage à grande échelle offrira ainsi une opportunité aux opérateurs africains et français de croiser leurs regards et leurs intérêts et de s’offrir des perspectives communes.
L’Algérie, qui tend de plus en plus à se faire une place dans le marché africain, est représentée par un nombre important de patrons à ces rencontres. Une délégation du FCE conduite par Ali Haddad y a pris part avec, dans les poches, une panoplie d’idées de partenariats potentiels. Même chose pour Laïd Benamor qui lui aussi est à la tête d’une importante délégation de la Caci.
L’Afrique, qui est appelée à jouer le rôle de locomotive de la croissance mondiale dans les années à venir, concentre aujourd’hui toutes les convoitises. Beaucoup de pays s’y intéressent. Néanmoins, cet atout l’est aussi pour les gouvernements des pays africains et leurs opérateurs économiques, à condition qu’il soit exploité à bon escient.
L’Algérie, qui offre des opportunités d’investissement fort alléchantes, doit aussi aider ses investisseurs à se déployer à l’international, notamment en Afrique. Car l’enjeu n’est pas seulement de capter des investissements étrangers, mais aussi d’en faire et de chercher des débouchés commerciaux.