Les participants à la rencontre organisée par l’université USTHB avec une quarantaine d’entreprises ont mis en exergue la nécessité d’adapter les diplômes de cette université aux spécificités des entreprises, notamment dans les spécialités techniques nécessitant de hautes technologies qui évoluent chaque année.
L’Université des sciences et de la technologie Houari-Boumediene (USTHB) a organisé jeudi une rencontre avec des entreprises en vue de tracer des programmes de coopération visant principalement à adapter les diplômes de cette université avec les besoins du secteur économique. Une quarantaine d’entreprises publiques et privées de différentes tailles et activités étaient présentes à cette rencontre dont Sonatrach, Sonelgaz, Algérie Télécom, Air Algérie et la Compagnie algérienne d’assurances et de réassurances (Caar).
Le directeur général d’Algérie Télécom, Azouaou Mehmel, et le P-DG de Sonelgaz, Noureddine Bouterfa, étaient également parmi les participants à cette réunion présidée par le recteur de l’USTHB, Benali Benzaghou. Les participants à cette rencontre ont mis en exergue la nécessité d’adapter les diplômes de cette université aux spécificités des entreprises notamment dans les spécialités techniques nécessitant de hautes technologies qui évoluent chaque année. A cet effet, le recteur de l’USTHB a recommandé de conclure des conventionscadres entre son université et les entreprises désirant pouvoir développer des programmes et des spécialités spécifiques à leurs besoins à long terme.
D’ailleurs, une dizaine de spécialités Master ont été introduites ces dernières années suite à des conventions avec certaines entreprises, selon M. Benzaghou qui a cité les spécialités «réservoir engineering des hydrocarbures » développée pour Sonatrach, «énergies renouvelables » pour Sonelgaz ainsi que deux autres spécialités développées pour des groupes privés.

Les Masters «mathématiques financières» avec les banques et assurances, et «criminalistique» pour la gendarmerie et la police scientifique figurent aussi parmi les spécialités créées suivant cette démarche. Des conventions similaires seront prochainement signées avec d’autres entreprises telles que Mobilis et Algérie Télécom.
Sur le plan de la recherche, l’USTHB, qui possède actuellement 67 laboratoires de recherche, prévoit de créer 80 laboratoires supplémentaires durant les prochaines années pour répondre, à travers des thèses et des travaux de recherche, aux différentes problématiques rencontrées par les entreprises économiques. Les parcours d’insertion des jeunes diplômés du supérieur dans la vie professionnel relève également d’une banque de données claire des offres et capacités d’emploi des différentes entreprises.
Car certaines entreprises, publiques surtout, procèdent à des recrutement par piston même quand l’embauché ne répond pas aux critère et exigences du poste. Une réalité qui engendre le chômage chez un bon nombre de diplômés qui ont toutes les peines à trouver un poste répondant à leur spécialité faute de «piston».
Le monde du travail et l’enseignement supérieur connaissent conjointement des évolutions à des rythmes discutables, qui sont sans grand effet sur une économie qui jusque-là repose essentiellement sur les exportations des hydrocarbures. Comment le marché du travail peut repérer les candidats qui méritent le mieux leur place ? Telle est l’autre nécessité qui s’impose pour que l’enseignement supérieur et les entreprises travaillent plus efficacement pour la lutte contre le chômage et le développement de l’économie nationale.
Y. A.