Rencontre Tebboune – Drareni : Makri exprime son indignation

Rencontre Tebboune – Drareni : Makri exprime son indignation

Depuis le 3 mai et la rencontre qui a été médiatisée entre Tebboune et Drareni à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse, a suscité de nombreuses réactions de la part de militants, de journalistes mais aussi de personnalité politiques. Une des personnalités politiques algériennes ayant réagi entre le Chef de l’Etat et l’ex-détenu d’opinion et journaliste, Abderezzak Makri. En effet, ce dernier a posté un long communiqué sur sa page Facebook.

Il s’interroge sur la fait de nommer les scènes vues à la télévision et les images des médias lors de cette réunion qui a réuni tous les dirigeants de premier rang de l’État à la « table d’honneur » avec un groupe de journalistes appelés par ces fonctionnaires officiels « khabarjia » et « agents de puissances étrangères » (faisant allusion à Khaled Drareni), recevant aussi de l’argent de l’étranger contre leur pays, Makri se demande si ces scènes sont humoristiques ou de la tragédie.

Il poursuit en affirmant que ces rencontres ne le dérangent pas, car selon lui « la politique, ce sont des conflits et des réconciliations, des querelles et des dialogues. Nous n’avions initialement pas accepté d’emprisonner un journaliste pour des raisons politiques, et nous l’avons exprimé à plusieurs reprises dans nos déclarations.

Makri définit cette rencontre comme historique

Par rapport à cette rencontre définie comme historique par Makri, il se questionnes les motivations et surtout quelles sont les réponses que toutes les parties peuvent en tirer, il donne donc 5 théories :

En premier lieu, il se demande, puisqu’il s’agissait d' »agents » du régime politique et de « Khbarjiya » et qu’ils étaient accusés de « trahison », qui ne peuvent pas tous être abandonnés du jour au lendemain, que s’est-il passé soudainement, et était-ce une décision souveraine ou y a-t-il eu des pressions ou des coercitions, et quel est le rapport de cette transformation ? Visite différée en France ?

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Il se demande comment a pu avoir lieu cette rencontre, avec ces mêmes personnes qui ont accusé le président de la République de crimes dangereux, et qui maintenant disent qu’il est ouvert au dialogue et plus calme et qu’il prendra de bonnes décisions… (Parlant de l’affaire Ihsane el Kadi).

Makri soulève les campagnes de haine contre son partie après leurs rencontres avec Tebboune

Puis, Makri pointe du doigt ces gens ayant lancé des campagnes massives de haine contre lui et son partie, après notre rencontre avec le président Tebboune en tant que parti d’opposition qui communique avec le chef de l’État pour exprimer ses opinions dans divers domaines politiques, économiques, sociaux et internationaux et lui remet des documents écrits à cet égard… comme le disent aujourd’hui ceux qui nous imitent aujourd’hui Communiquer avec les autorités même si elles sont contre, l’intégrité n’oblige-t-elle pas à s’excuser !?

« D’autre part, que disent ceux qui ont suivi le système politique – dans la classe politique et médiatique et dans la société civile -, ont adopté toutes ses propositions, se sont disputés avec ceux qui s’y sont opposés et ont transformé le terme « khabarji » depuis le premier jour où le président l’a prononcé en un terme utilisé dans le discours politique et a trahi ceux qui ont trahi l’autorité au pouvoir et attaqué sans relâche ceux qui ne suivent pas leurs voies opportunistes ? » poursuit-il.

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En dernier lieu, Abderrazak Makri s’interroge sur ce que peuvent penser « les militants du « courant de novembre », qui se sont appuyés sur le système politique pour couper les lobbies français et leur influence dans la décision et pour mettre fin à la « tutelle française », et se sont battus contre tous ceux qui appelaient à l’importance de prise de conscience et d’abandon de la naïveté dans la lutte pour l’identité et les constantes nationales et pour l’adhésion aux libertés et aux vrais choix démocratiques ? Combien de fois doivent-ils être piqués pour qu’ils fassent attention ? Combien de fois devront-ils être déçus pour reprendre le combat sociétal et compter, après Dieu, sur le peuple pour protéger le pays du cancer des lobbies français ? »