Les syndicats autonomes avaient jeudi rendez-vous avec le ministre de l’Education. Une prise de contact en attendant des rencontres bilatérales. Les syndicats attendent des engagements du nouveau locataire du ministère de l’Education sur des dossiers laissés en suspens par son prédécesseur.
Ni décisions, ni engagements sur un dossier en particulier, la rencontre qui a réuni les sept syndicats du secteur et le ministre aura permis aux deux parties de prendre la température. Le ministre a pu s’enquérir des revendications des syndicats alors que ces derniers en ont profité pour vérifier sa disponibilité à les satisfaire. Les syndicats n’en tirent aucune conclusion et attendent de connaître la teneur des discussions bilatérales qui auront lieu bientôt. Meziane Meriane, le coordonnateur du Syndicat national des professeurs de l’enseignement secondaire (Snapest), affirme en effet qu’il s’agissait d’une prise de contact entre les deux parties au cours de laquelle, dit-il, «le nouveau ministre a voulu s’imprégner des problèmes. Il reste ouvert à toutes les propositions et a promis d’approfondir le débat lors des rencontres bilatérales». Meziane Meriane estime, néanmoins, que si le chantier pédagogique est ouvert, le ministre sera attendu sur le volet social où plusieurs revendications n’ont toujours pas été satisfaites, à l’instar des postes aménagés et de la prime du Sud. Même son de cloche du côté du Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE). Son président estime qu’il faudra attendre les rencontres bilatérales pour juger de la capacité du nouveau ministre de répondre à toutes les doléances. L’Union nationale des travailleurs de l’éducation et de la formation (Unpef) partage cette lecture. Dans un communiqué rendu public hier, le syndicat de Sadek Dziri estime que cette prise de contact a permis de poser tous les problèmes en attendant que des solutions se profilent. Les syndicats revendiquent le calcul de la prime du Sud sur la base du nouveau salaire de base, la valorisation de la rémunération des heures supplémentaires de 120 dinars actuellement à 500 dinars, la révision de certains articles du statut, l’aménagement de postes spécifiques pour les professeurs atteints de maladies professionnelles, la possibilité de bénéficier de logements ainsi que l’allégement des programmes et le règlement des problèmes que rencontrent les corps communs. Au sujet du logement, le ministre de l’Education a fait savoir qu’il entamera des contacts avec les walis pour examiner cette question et s’est engagé à régler le dossier des corps communs en le soumettant au gouvernement. Les prochaines rencontres bilatérales permettront de mieux cerner ses intentions.
N. I.