Rencontre syndicats-ministre de l’éducation nationale,«Un non-événement»

Rencontre syndicats-ministre de l’éducation nationale,«Un non-événement»
rencontre-syndicats-ministre-de-leducation-nationaleun-non-evenement.jpg

Les syndicats autonomes qui ont rencontré, jeudi, le ministre de l’Education nationale qualifient ce rendez- vous d’un non-événement». Hormis le rejet de la révision de certains textes du statut particulier des fonctionnaires du secteur, les syndicats n’ont obtenu aucune réponse claire sur les autres points soulevés.

Le ministre de l’Education nationale, Abdelatif Baba-Ahmed, a rencontré, jeudi, les sept syndicats agréés de son secteur. Le but était d’examiner les préoccupations et revendications soulevées par le partenaire social et leur prise en charge. Une rencontre qui s’est, cependant, limitée, ont rapporté les syndicats, à passer en revue, encore une fois, les problèmes du secteur. Mis à part le rejet de rouvrir le dossier du statut particulier du personnel de l’éducation, le ministre n’a pris aucune décision concernant les autres dossiers en suspens. Les syndicats sont sortis de cette réunion les mains vides avec toutefois des engagements de la part de Baba-Ahmed. Ainsi, le ministre a fait savoir qu’il soumettra au gouvernement les revendications liées au calcul de la prime du Sud sur la base des nouveaux salaires, la médecine du travail, le règlement de la situation des professeurs du primaire et du moyen non encore intégrés dans la catégorie 11, la possibilité de bénéficier de logements de fonction ainsi que le règlement des problèmes que rencontrent les corps communs.

Ce qui est loin de satisfaire les organisations syndicales. Le Snapest (Syndicat national des professeurs de l’enseignement secondaire et technique) affirme son coordonateur, Meziane Meriane, «ressort de cette réunion comme il est entré, avec des promesses, sans plus». Selon lui, «les syndicats qui pensaient trouver des réponses à leurs préoccupations au cours de cette rencontre sont sortis insatisfaits ». Meziane Meriane, cependant, a émis des propositions qu’il compte soumettre lors de sa prochaine réunion avec les cadres du ministère. Le Snapest propose de créer des mécanismes dans le but de rattraper les «injustices» relevées dans le statut particulier. C’est le cas notamment pour les corps communs qui, dit-il, ont été très lésés par ce statut. Afin d’améliorer leur pouvoir d’achat, le syndicat propose la création d’une caisse compensatrice du pouvoir d’achat. Installée au niveau du ministère de la Solidarité nationale, cette caisse explique-t-il, versera des salaires mensuelles pour tous les corps communs de la Fonction publiques en compensation de leurs bas salaires.

Le syndicat compte débattre des actions à prendre lors de son conseil national prévu pour les 16 et 17 novembre prochains. De son côté, le Cnapest, Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique, n’a enregistré aucune évolution de ses revendications. Le syndicat qualifie la rencontre de «réunion protocolaire ni plus ni moins». Le ministre, dit-il, n’a donné aucune réponse aux revendications soulevées. «On ne peut pas parler d’une rencontre fructueuse du moment que nous sommes toujours au stade de promesses», soulignera M. Boudiba, responsable de l’information au Cnapest. Le syndicat attend les prochaines réunions bilatérales pour prendre acte. L’Unpef (Union nationale du personnel de l’éducation et de la formation) estime que la tutelle a épuisé le délai qu’il lui a été fixé pour s’enquérir des problèmes du secteur.

Le moment, estime le syndicat, est à la prise de décisions. Le syndicat le Satef qualifie également la rencontre de «non-événement ». «Jusqu’à quand allons-nous attendre pour avoir enfin des réponses à nos revendications ?», s’interroge le syndicat «au moment où nous attendions à avoir des réponses à nos problèmes, on se retrouve dans une réunion au cours de laquelle nous avons posé les mêmes problèmes sans solution». Dans un communiqué, le ministre de l’Education nationale qui annonce la tenue de rencontres à part avec chaque syndicats, affirme sa disponibilité «à examiner et traiter les revendications légitimes et raisonnables des syndicats relevant de son département».

S. A.