Rencontre sur les opportunités d’affaires et d’investissements en Algérie, Les Américains exigent la levée de la règle 51/49%

Rencontre sur les opportunités d’affaires et d’investissements en Algérie, Les Américains exigent la levée de la règle 51/49%
rencontre-sur-les-opportunites-daffaires-et-dinvestissements-en-algerie-les-americains-exigent-la-levee-de-la-regle-5149.JPG

« Levez les barrières législatives, supprimez la règle 51/49% qui constitue un véritable obstacle pour les investissements étrangers ». C’est le message, on ne peut plus clair, du sous-secrétaire d’Etat américain au Commerce, aux décideurs algériens.

C’était à l’occasion de la rencontre sur les opportunités d’affaires et d’investissements en Algérie organisée aujourd’hui à l’hôtel Hilton à l’initiative du conseil d’affaires algéro-américain, dont une mission séjourne depuis deux jours dans notre pays.



Ce n’est pas tout. Le représentant du gouvernement américain a exhorté l’Algérie à accélérer son accession à l’OMC s’étonnant par là même qu’elle soit encore à la traîne. « C’est le meilleur moyen de booster votre économie », a-t-il précisé.

Intervenant avant lui, le président du Forum des chefs d’entreprises (FCE), a indiqué que son organisation était prête à accompagner les entreprises américaines qui veulent s’installer en Algérie selon la règle 51/49%. « C’est un moyen utile car elle permet l’ouverture et la transparence du marché », a-t-il argué.

Adepte de l’ouverture totale de l’espace aérien, Ali Haddad n’en a point taclé les Américains qui conditionnent l’instauration de la ligne Alger-New York par l’Open sky en leur demandant l’ouverture en premier lieu de ladite ligne.

Quant au ministre de l’Industrie et des Mines, présent au début de la rencontre, il a décliné la nouvelle stratégie industrielle et fait part de l’installation récente de 12 groupes industriels. Toutefois, il n’a pas soufflé un seul mot sur le 51-49%. Ni pour la défendre ni pour approuver l’exigence formulée par son hôte. En revanche, il s’est engagé à mettre à exécution, avant la fin du mois en cours, des sept critères pour que l’Algérie gagne des places dans le Doing Business. Il annoncera devant la presse la création prochaine d’une banque d’investissement pour financer les PME. Un vieux projet qui est remis au goût du jour.

Il faut savoir que 73 entreprises américaines sont installées en Algérie, selon un bilan établi en 2013. Les échanges commerciaux entre les deux pays ont baissé de 66%, passant de 13,8 milliards de dollars en 2000 à 5,9 milliards de dollars en 2014. Selon le représentant de Obama, les États-Unis ont investi seulement 7,5 milliards de dollars depuis 1975.

Enfin, il est prévu la signature de trois accords de partenariat entre les deux parties à la fin de cette mission économique.

Faouzia Ababsa