Après la paralysie des établissements scolaires la semaine dernière, une rencontre entre le Cnapest et le ministère se tiendra aujourd’hui à Alger, en espérant trouver un compromis entre les deux parties. Les établissements scolaires sont pour la reprise de la grève. Et les élèves sont comme toujours les grands perdants dans cette histoire de grève.
Une délégation du bureau national du Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest) sera reçue aujourd’hui à Alger au ministère de l’Education nationale.
A l’appel du Cnapest, des professeurs de l’enseignement secondaire et technique ont observé mercredi un sit-in devant l’annexe du ministère de l’Education nationale (Alger) pour réclamer l’amélioration de leur situation socioprofessionnelle.
Le sit-in intervenait en l’absence d’un dialogue sérieux avec le ministère de l’Education nationale, avait indiqué à l’APS, le coordinateur national du Cnapest, Nouar Larbi, précisant que la tutelle «n’a toujours pas arrêté de calendrier pour l’application de la plateforme de revendications qui lui a été soumise».
Le Cnapest avait entamé un mouvement de grève depuis lundi pour revendiquer notamment la révision du statut des travailleurs de l’éducation, la réhabilitation des anciens enseignants privés de promotion faute de diplôme universitaire, le dossier de la médecine du travail, le logement et la prime de zone.
En outre, les parents d’élèves ont affiché leur inquiétude par rapport à cette grève des enseignants, qui ne cesse de prendre fin. Cette situation commence à exacerber les parents et les élèves, notamment ceux devant passer, en juin prochain, les épreuves du baccalauréat. «Les enseignants sont en grève juste quelques semaines après la rentrée des classes.
A-t-on pensé aux intérêts de nos enfants, toujours pris en otages en de pareilles situations?», s’interroge un parent d’élève, rencontré à proximité du lycée cheikh Brahim Tazi d’Oran. De nombreux élèves, futurs candidats au bac, ont fait part à l’APS de leur inquiétude quant au risque de poursuite de cette grève pour une durée indéterminée.
CLASSES SURCHARGÉES MAIS CANTINES SUFFISANTES
Par ailleurs, le ministre de l’Education nationale, Abdelatif Baba Ahmed, a affirmé jeudi que toutes les écoles primaires du pays seront progressivement dotées de cantines scolaires.
A une question d’un député de l’Assemblée populaire nationale (APN) sur les cantines scolaires lors d’une séance plénière consacrée aux questions orales, le ministre a mis en relief la conjugaison des efforts du ministère de l’Education nationale et des grands départements ministériels pour offrir aux élèves les conditions d’une rentrée scolaire réussie y compris la dotation de toutes les écoles primaires de cantines scolaires au niveau national.
Le ministre a dénombré 14 739 cantines, pour l’année scolaire 2012-2013 au profit de 3 millions d’élèves, soit 81% bénéficiaires du nombre total des élèves du cycle primaire, notant que ce taux a atteint 94% dans le Sud.
Baba Ahmed a rappelé l’existence de 14 600 cantines scolaires au niveau du primaire, plus de 2 000 réfectoires dans le moyen et 1 439 dans le secondaire au niveau national. Une enveloppe de plus de 14 milliards de dinars a été dégagée en 2013 pour atteindre 20 milliards de dinars en 2014, a-t-il dit, en raison de l’augmentation du nombre de bénéficiaires de ces cantines (3,3 millions d’élèves)
A. H.