Rencontre éducation nationale – syndicats : La réforme du baccalauréat à l’ordre du jour

Rencontre éducation nationale – syndicats : La réforme du baccalauréat à l’ordre du jour

Benghebrit-cnapeste.jpgDans la perspective de la prochaine tenue de la journée d’étude sur la réforme du baccalauréat, la ministre de l’Éducation nationale, Mme Nouria Benghebrit, rencontrera, aujourd’hui, les partenaires sociaux, conjointement avec les cadres de son ministère.

Dans la perspective de la prochaine tenue de la journée d’étude sur la réforme du baccalauréat, la ministre de l’Éducation nationale, Mme Nouria Benghebrit, rencontrera, aujourd’hui, les partenaires sociaux, conjointement avec les cadres de son ministère.

Le principal objectif de cette rencontre est de sortir, notamment, avec des propositions concrètes concernant la réforme de l’examen du baccalauréat 2016. Ce qui a fait dire au secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura, que «toutes les parties sont unanimes à souligner la nécessité de réduire la durée du bac jugée longue et stressante pour les candidats».

Selon le syndicaliste, les participants à la première réunion sont tombés d’accord sur la réduction de cette épreuve à trois jours en vue d’atténuer la pression sur les élèves à cet examen décisif et pesant sur les plans psychologique et physique.

En effet, cette demande est motivée par la surcharge des épreuves. Parents d’élèves, syndicats et candidats voulaient réduire le temps des épreuves. «L’objectif est de relever le niveau du bac et donner davantage de crédibilité à cet examen. Il reste à dégager la meilleure formule pédagogique possible à même de mettre en pratique cette approche», a souligné M. Amoura.

Il y a lieu de rappeler que le Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal, avait proposé de revoir la manière dont se déroule l’examen du bac, axant sur l’importance de réduire la durée des jours d’examen.

«Passer l’épreuve du bac en 5 jours ne nous mènera nulle part. Il serait souhaitable de scinder l’épreuve en deux temps, ou faire une partie orale et une autre écrite», avait-il suggéré.

La ministre de l’Éducation avait souligné, de son côté, que son secteur a pris en considération les doléances des élèves et de leurs parents et qu’elle allait se concentrer sur la meilleure façon dont l’examen sera présenté. Mme Benghebrit a fait savoir que son ministère a proposé d’anticiper certaines épreuves dans l’optique de diminuer la pression des 5 jours.

Dans ce contexte, et en réponse à une question sur les examens du baccalauréat, qui coïncident cette année avec le mois de Ramadhan, la première responsable du secteur a affirmé que la date des examens sera maintenue. L’agenda des examens a été défini sur la base de la capacité des établissements scolaires à «réaliser et achever le programme», a insisté Mme Benghebrit.

Concernant la nouveauté pour le baccalauréat 2016, la ministre a fait savoir qu’il sera sujet d’une suppression des épreuves d’éducation physique pour les candidats scolarisés. Pour la notation au baccalauréat, il sera tenu compte de la moyenne d’évaluation continue des trois trimestres.

Cette mesure intervient à la demande des parents d’élèves.

La ministre a affirmé également que les épreuves d’éducation physique auront lieu durant la période des vacances.

Par ailleurs, la ministre a indiqué que ses services œuvrent au bon déroulement des épreuves du baccalauréat, notamment dans les régions du Sud. Les centres d’examen seront dotés de climatiseurs qui fonctionneront pendant toute la durée de cet examen décisif.

Il y a lieu de souligner que le secteur est en passe de connaître une phase de communication et de compromis qui permettra désormais de régler tout problème dans un climat de sérénité, après que la Charte d’éthique éducative, visant à instaurer un «climat de confiance, d’entente et de stabilité» entre les différentes composantes de la communauté éducative ait été signée le 29 novembre dernier.

La charte a été signée par la ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghebrit, les responsables de 8 syndicats du secteur, dont la plupart avait déjà participé à son enrichissement, et deux associations de parents d’élèves.

Cette charte définit les droits et obligations de chaque composante de la communauté éducative afin d’instaurer un climat favorable permettant d’aller à une «école de qualité».

Ce document de référence pour le secteur «ne constitue, en aucun cas, une entrave au droit de grève» pour les travailleurs du secteur, qui est droit constitutionnel, avait soutenu auparavant le ministère de l’Éducation nationale. La charte, qui trouve ses fondements dans les textes fondamentaux régissant le secteur, et de l’expérience accumulée par l’Algérie en matière de politique et de gestion éducative, a pour principe général qu’un consensus peut se constituer autour de quatre principes : l’intégrité, le respect, la compétence professionnelle et la préservation de la stabilité au sein des établissements éducatifs.

Sarah A. Benali Cherif