Le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et Ansar Eddine se sont dits prêts, vendredi 16 novembre, à un « dialogue politique » avec le pouvoir malien et ont appelé l’armée malienne à cesser les « hostilités militaires » contre les civils.
Le président burkinabè Blaise Compaoré a reçu vendredi ensemble pour la première fois Ansar Dine, l’un des groupes islamistes armés occupant le nord du Mali, et la rébellion touareg du MNLA, pour faire avancer une solution négociée à la crise malienne.Médiateur pour la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), Blaise Compaoré a accueilli peu avant 12h30 locales au palais présidentiel à Ouagadougou une délégation d’Ansar Dine (Défenseurs de l’islam) et une du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), alors que se prépare parallèlement une intervention armée africaine dans le nord du Mali, qui attend l’aval de l’ONU.
Ansar Dine a envoyé sept émissaires, emmenés par Algabass Ag Intalla, élu du Nord malien et haut cadre du groupe. La délégation du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) compte neuf personnes et est conduite par son secrétaire général Bilal Ag Achérif. Ce rendez-vous marque un tournant.
Le Burkina Faso discute séparément depuis plusieurs mois avec Ansar Dine et le MNLA. Il cherche à obtenir que ces deux groupes rivaux, qui ont depuis plusieurs jours dans la capitale burkinabè des discussions informelles, s’entendent sur une « plateforme commune » de revendications pour ensuite négocier avec le pouvoir malien de transition.
Avec AFP