Rencontre-débat, aujourd’hui, à la librairie Chihab de Bab El Oued / «Travailler !», un ouvrage sur la situation socio-économique et politique du pays

Rencontre-débat, aujourd’hui, à la librairie Chihab de Bab El Oued / «Travailler !», un ouvrage sur  la situation socio-économique  et politique du pays

Nadir Kadi

Les éditions Chihab convient le grand public à la rencontre-débat, organisée aujourd’hui à 14h30 à la librairie Chihab de Bab El Oued, pour la présentation de leur nouvelle publication à caractère social, économique et politique, intitulée «Travailler !».

Cet ouvrage collectif réunit, sous la conduite d’Amir Khan, les contributions de chercheurs, universitaires ou essayistes, dont Nassima Metahri, Nedjib Sidi Moussa ou encore Tin Hinan El Kadi et Ahmed Maiddi, et devrait également être l’occasion, nous précisent les organisateurs, d’aborder la situation que traverse le pays, marqué depuis un mois par une large contestation populaire du système politique en place.

Il nous rappelle que cet ouvrage collectif est publié dans le cadre de la collection «Nous autres, éléments pour un manifeste de l’Algérie heureuse», lancé voilà deux ans par la maison d’édition en faisant à chaque fois réagir des experts ou des personnalités nationales sur des questions touchant au présent et au devenir du pays. A ce propos, le directeur des éditions Chihab, Azzedine Guerfi, nous confie que la rencontre, programmée aujourd’hui, revêt un caractère particulier étant donné la situation du pays où «actuellement, le contexte est bien sûr particulier». Et «c’est bien le moment de se projeter dans l’avenir, de se poser la question de comment changer les choses, de s’interroger également sur ce qui ne va pas, sur ce qui n’a pas marché et pourquoi nous sommes bloqués».

Réflexion pour un manifeste de l’Algérie heureuse

Azzedine Guerfi souligne que cette période particulière est une opportunité d’échanger des points de vue sur l’avenir : «Aujourd’hui, cela fait un mois que tout le monde demande un changement et cette symbiose que l’on constate est extraordinaire, elle réunit toutes les tendances sans que ces différentes idéologies ne séparent les Algériens.»

Il nous explique en substance que, l’ouvrage collectif, intitulé, «Travailler !» entre dans le cadre d’une série d’ouvrages dont l’objectif est resté le même depuis deux ans, en précisant : «Nous avions ouvert une collection intitulée ‘Nous autres, éléments pour un manifeste de l’Algérie heureuse’ qui réunit des contributions de plusieurs intellectuels. Il s’agit de réflexions, de propositions d’idées sur les voies à suivre pour faire avancer l’Algérie.»

A propos de cette série, ayant déjà abordé la situation du pays au travers de plusieurs angles, il souligne que «nous sommes, aujourd’hui, au quatrième numéro. Le premier avait été une explication de la démarche, puis à chaque fois, nous avons abordé des thèmes réunis sous les titres ‘Penser’, ‘Aimer’ et maintenant ‘Travailler’». Quant au contenu de ce quatrième volume, que le public pourra découvrir cette après-midi, aux côtés des trois premiers numéros de la collection, il réunit, entre autres, précise la présentation faite par l’éditeur, les contributions de Tin Hinan El Kadi, qui «nous montre, de façon claire et documentée, la fabrication de mythologies culturalistes qui essentialisent les cultures des peuples au profit de la vision des dominants de l’heure», d’Amin Khan, qui revient plus spécialement sur l’aspect économique, ou encore de la regrettée Fatima Zohra Oufriha, dont le texte aborde notamment la place des femmes algériennes dans les sphères de l’économie et de la société».

Rencontre devant ainsi être animée par l’ensemble des contributeurs de l’ouvrage, qui rendront également hommage à leur consœur Fatima Zohra Oufriha, le directeur des éditions Chihab nous a, par ailleurs, précisé, hier, que le travail sur le cinquième volume était déjà lancé. «Nous allons également parler de la suite de la collection. Nous avons généralement deux numéros par an. Actuellement, nous travaillons sur plusieurs thèmes, le prochain pourrait être l’écologie, mais il sera également possible que nous parlerons de cette situation que vit le pays, en réunissant des contributions pouvant éclairer le public (…) Cela est, à mon sens, nécessaire, le système a tout fait pour que la jeunesse ne soit pas politisée.»