L’ambassadeur d’Italie en Algérie, Michele Giacomelli, est “persuadé” que le scandale de corruption impliquant Sonatrach et le groupe pétrolier italien ENI à travers sa filiale Saipem “n’aura pas d’influence” sur le partenariat entre les deux pays.
“J’espère qu’il n’influe pas. Dans la mesure que c’est un partenariat solide qui ne date pas d’hier et qui s’est développé. C’est structuré dans le temps. Il ne faudrait pas qu’il influe dans le partenariat. Je suis persuadé qu’il n’y aura pas d’influence”, a indiqué Michele Giacomelli à la presse qui l’a interrogé sur les répercussions de ce scandale de corruption sur les relations économiques entre les deux pays, en marge d’une rencontre d’affaires entre des hommes d’affaires italiens et leurs homologues algériens organisée à l’hôtel El-Djazaïr à Alger.
Le diplomate italien s’est refusé à tout commentaire sur l’affaire, précisant qu’elle est entre les mains de la justice. Une délégation de 27 chefs d’entreprise membres de l’Institut italien pour l’Asie et la Méditerranée (Isimed) séjourne depuis hier, à la recherche d’opportunités de partenariat dans plusieurs secteurs. Les chefs d’entreprise italiens activent notamment dans la construction de zones industrielles, les réseaux et systèmes d’étude, de la formation et de la production technologiques, du transfert du savoir-faire, dans la construction du logement
préfabriqué. Ils activent également dans les domaines de la logistique industrielle, des énergies renouvelables, du transport maritime et des technologies de l’information et de la communication. Dans son allocution d’ouverture, le ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, Chérif Rahmani, a invité les PME algériennes et italiennes à identifier les possibilités de partenariat, notamment dans les secteurs de la construction, des travaux publics, de la mécanique, de l’agroalimentaire, de la pêche ou de l’agriculture.
“Votre présence ici atteste de cette volonté forte de dépasser les contingences et créer des liens durables entre les deux pays”, a estimé Chérif Rahmani en s’adressant aux opérateurs italiens, rappelant la dernière visite du président du Conseil des ministres italien, Mario Monti, en Algérie. Le ministre a relevé, dans son discours, la complémentaire des économies des deux pays, indiquant que le marché algérien, contrairement à beaucoup de marchés de la région, est “porteur, durable et rentable”. L’ambassadeur d’Italie en Algérie, Michele Giacomelli, a estimé, pour sa part, que “l’Italie est à même de répondre aux exigences du marché algérien, dans tous les secteurs”, soulignant la nécessité de “passer aux actes, aux réalisations concrètes”. “Nous disposons d’instruments techniques ciblés”, rapporte l’ambassadeur, citant le protocole de coopération pour la promotion du partenariat et une task-force qui est en train d’être mise en place.
Le responsable de l’Institut italien pour l’Asie et la Méditerranée, Antonio Badini, ancien ambassadeur à Alger, estime que la règle 51-49, régissant les investissements étrangers en Algérie, “ne constitue pas un empêchement”, du moment où même minoritaires, la gestion peut être confiée aux partenaires étrangers. Antonio Badini a affirmé également que “des entreprises italiennes sont intéressées pour la réalisation du gazoduc Galsi devant relier l’Algérie à l’Italie”. “Nous voulons avoir une opportunité pour que ces entreprises puissent parler avec les autorités algériennes pour leur démontrer la viabilité économique du projet”, a-t-il indiqué. “Galsi est un projet qui doit aller de l’avant”, a-t-il plaidé.
M. R