Rencontre Confluences historiques entre «Al-Andalous» et les Royaumes maghrébins : Points de convergence

Rencontre Confluences historiques entre «Al-Andalous» et les Royaumes maghrébins : Points de convergence
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«Confluences historiques entre Al-Andalous et les royaumes maghrébins de l’Algérie» est le thème abordé lors des journées d’étude qui ont eu lieu les 10 et 11 du mois en cours, au musée de l’art et d’histoire de Tlemcen. C’est une rencontre académique qui s’inscrit dans le cadre de la manifestation « Tlemcen capitale de la culture islamique 2011 ».

Le thème n’a pas manqué de susciter l’intérêt des conférenciers dans la mesure où il traite des rapports entre le Maghreb et l’Andalousie, une zone de confluences et d’interpénétrations multiples. C’est donc un sujet d’une franche importance du point de vue des historiens, des archéologues, experts et architectes d’Algérie et d’Espagne ayant prit part à cette rencontre. Monsieur Amine Boutefla nous a indiqué que ces journées d’études se tiennent en prévision d’une grande exposition en deux parties : « L’âge d’or des sciences en pays d’Islam» et « Sur les traces des Andalous».



Le professeur Rafael Valencia, de l’université de Séville, a essayé dans son intervention de montrer les ressemblances entre les mosquées existant en Espagne et ceux de Tlemcen sur le plan architectural. Il toutefois souligné qu’il y avait une grande liaison entre la période andalouse et la culture arabe. Cependant, ces liens étaient marqués par une certaine modernité et que les frontières entre le Maghreb et l’Espagne étaient vraiment invisibles d’où cette similitude. Les traces existent jusqu’à l’heure actuelle. «Il y a certaine similitude entre la ville de Tlemcen et Grenade, Séville ou Saragosse, en ce sens qu’il y a eu toujours un milieu urbain entouré d’une campagne, de terres. Des villes qui vont dépendre de l’échange de marchandises plus tard, compte tenu du rapport entre la culture arabe et le commerce», indique Rafael Valencia, qui prend comme exemple les charpentes de l’Andalousie, en précisant qu’en Andalousie la charpente doit être un système très généralisé, qu’il passe en Afrique du Nord dans un moment critique où arrivent des artistes andalous pour travailler dans la nouvelle capitale almoravide. Ce qui se produit est une transformation qui va être fondamentale et qui mettra plus d’espace et permettre de voir plus le fond de la charpente en tant que élément de visualisation du toit et qui donne en plus une décoration typique de ces charpentes avec des aspects qui sont spécifiques dans les grandes mosquées. Il se trouve à Tlemcen et Cordoue, de Marrakech et la Karaouine de Fès. C’est là qu’il ya une généralisation et une extension qui dure jusqu’au moyen âge où on utilise toutes ces techniques dans l’Espagne de la Renaissance, du Baroque et même en Amérique latine.

Le docteur Azzedine Bouyahiaoui a mis l’accent sur les problématiques d’une ville historique en prenant comme exemple Tahert-Tagdempt et a souligné qu’il y a toujours une question de manque de données qui ne permettent pas de faire un travail de fond. Selon les textes, la ville de Tagdempt était entourée d’une muraille, elle avait également des portes mais la ville de l’Emir Abdelkader n’avait pas de murailles. Les Rostomides on précisé que cette muraille était construite par eux mais cette information n’est pas vraiment sûre. Il existe entre autres, des techniques en ce qui concerne le bain et les autres éléments. Il se trouve qu’il ya une confusion en ce qui concerne la façon de connaître la typologie de la construction pour découvrir la modalité de cette construction.

Cette rencontre a eu pour objectif de mettre en place une forme de collaboration entre les experts algériens et espagnols en matière de recherches patrimoniales.

Kafia Aït Allouache