Rencontre avec Bouteflika,les propos de Sellal, l’après 17 Avril, Belkhadem se confesse sur Al-Hadath

Rencontre avec Bouteflika,les propos de Sellal, l’après 17 Avril, Belkhadem se confesse sur Al-Hadath
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Pour Belkhadem, «tout changement à la tête de l’Etat sera un saut dans l’inconnu»

«Il n’y a absolument aucun conflit entre le président et l’armée, ni encore moins de différend entre le chef de l’Etat et le DRS.»



L’ancien patron du FLN, Abdelaziz Belkhadem, interrogé par la chaîne Al-Hadath est convaincu que l’après-17 avril, sera consacré exclusivement aux réformes politiques approfondies. Globalement, il s’agit selon lui de passer le témoin à la génération d’après-l’indépendance. Dans ce contexte, il est attendu, prévoit-il «notamment la révision de la Constitution pour garantir la séparation entre les différents pouvoirs, élargir les prérogatives des assemblées élues et faire en sorte que l’Exécutif ou le chef du gouvernement soit issu du parti ou une coalition ayant la majorité parlementaire».

Cependant, croit-il savoir «le poste de vice-président sur lequel beaucoup d’encre a coulé depuis une année, ne sera pas nécessaire ou n’aura pas assez d’importance si toutes les autres réformes évoquées seront mises en place». Sur un autre registre il affirme: «Il n’y a absolument aucun conflit entre le président de la République et l’armée, ni encore moins de différend entre le chef de l’Etat et le DRS». S’agissant de la candidature de Bouteflika au 4e mandat, il indique que «le président a consacré toute sa vie au service du pays, dixit Belkhadem.. Non, le président a répondu favorablement aux demandes et exhortations de beaucoup d’Algériens qui souhaitaient préserver la stabilité et la paix». Car poursuit-il, «tout changement à la tête de la pyramide hiérarchique de l’Etat est synonyme d’un saut dans l’inconnu». A partir de ce constat, beaucoup d’Algériens se sont résignés à «solliciter la continuité».

LG Algérie

Sinon pensez-vous qu’à cet âge, et comme vous le dites, à son crépuscule et dans un tel état de santé, le président aurait besoin de se maintenir à la présidence uniquement parce qu’il est envoûté par le pouvoir?

Pour Belkhadem, «tout changement à la tête de l’Etat sera un saut dans l’inconnu». L’ex-secrétaire général du FLN, destitué en fin janvier dernier, insiste dans sa perception que «les gens ont si peur du changement, en observant et en se rendant compte du chaos prévalant dans les pays du printemps arabe. Cela les a incités à implorer le maintien et la reconduction du même président garant de la stabilité». L’actuel ministre d’Etat conseiller spécial du président, a reconnu avoir rencontré Bouteflika à plusieurs reprises, sans toutefois préciser quand. Quelquefois en solo, et d’autres fois en compagnie de l’ex-Premier ministre, Ahmed Ouyahia. L’objet de ces entrevues est lié, uniquement «aux préparatifs de la campagne électorale». Abdelaziz Belkhadem pour qui les révoltes arabes sont Sykes-Picot bis dans le Monde arabe, en référence aux accords signés en 1916, à la fin de la Première Guerre mondiale, prévoyant la partition de l’Empire ottoman en zones d’influence occidentales, il y a «un consensus autour du changement dans la continuité». A propos des déclarations de Abdelmalek Sellal – assimilant le printemps arabe à un moustique au nez duquel l’ Algérie a fermé la porte et s’il parvient à glisser par la fenêtre, il sera tué par le fly tox- Belkhadem a hésité de répondre avant de se contenter de lâcher «parfois le silence est plus éloquent qu’un commentaire». A la question s’il existe des différends et des concurrences au sein du QG de campagne de Bouteflika, il répond que «Bouteflika qui travaille pour renforcer les institutions du pays est un homme rassembleur et ne désunit pas». Par conséquent, tous ceux qui le soutiennent et mèneront la campagne pour Bouteflika doivent s’inspirer de cette orientation relative au resserrement des rangs et se conformer à son programme politique. Il s’agit primo «de s’exprimer par un langage respectable et mener une campagne propre. Secundo se référer à l’unification des rangs et adopter une vision à long terme consacrant l’approfondissement de l’exercice démocratique, la séparation entre les pouvoirs», a-t-il indiqué.