Le climat des affaires est contraignant en Algérie et l’entreprise privée n’est pas encouragée pour investir davantage, a indiqué, aujourd’hui, le patron du Groupe Cevital, Issad Rebrab.
S’exprimant lors d’une rencontre avec les étudiants de l’école INSIM d’ Alger qui a porté sur «l’entreprenariat en Algérie», organisée dans les locaux de Hyundai, M. Rabrab a estimé qu’il est difficile d’investir en Algérie.
« Nous même nous avons une dizaines de projets actuellement qui attendent d’être réalisés et certains de ces projets attendent depuis 7ou 8 ans», a-t-il souligné, avant d’ajouter : « nous sommes en train de nous battre pour que les pouvoirs publics nous autorisent à mener nos projets, d’autant plus que nous sommes créateurs d’emplois, de richesse et de valeur ajoutée pour l’économie nationale et nous faisons passer le pays du stade d’importateur à celui d’exportateur», a-t-il regretté.
Il a fait savoir que son groupe est le deuxième contribuable et exportateur après la Sonatrach, soulignant la nécessité d’encourager le privé qui peut apporter une plus-value pour l’économie nationale. «On est accepté mais on n’est pas encouragé», a-t-il dit, estimant que les pouvoirs publics doivent laisser le choix aux algériens de s’enrichir dans la légalité.

Le patron de Cevital a, toutefois, encouragé ces étudiants et futurs entrepreneurs à avoir de l’audace et d’être persévérants, soulignant que l’entreprise doit s’adapter à son environnement pour réussir. Il a, par ailleurs, indiqué que son groupe vise un chiffre d’affaire de 6,7 milliards de dollars d’ici 2015.
Pour sa part, le Farouk Moukah, DG de l’INSIM d’Alger a indiqué que l’objectif de cette rencontre est de rapprocher les étudiants du monde de l’économie et bénéficier de l’expérience des chefs d’entreprises pour pouvoir, par la suite, les intégrer dans le monde du travail.
Lahcene Brahmi