Renault exige l’interdiction d’importation de véhicules

Renault exige l’interdiction d’importation de véhicules

Selon le ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion des investissements, les discussions avec le constructeur automobile français Renault pour l’implantation d’une usine de construction en Algérie sont toujours en cours. M. Benmeradi a annoncé qu’une rencontre réunira les deux parties à la mi-janvier 2011.

En effet, le ministre de l’Industrie a dit jeudi dans une déclaration à l’APS en marge des travaux du Conseil de la nation dédiés aux questions orales, qu’«il y a eu les premières manifestations des Français de reprendre les négociations avec nous. Nous sommes au stade d’échanges d’informations», et d’ajouter qu’«un dossier est à l’étude. Renault est en train de préparer des dossiers pour répondre à un certain nombre de nos interrogations.

Nous-mêmes sommes en train de préparer des réponses à un certain nombre d’interrogations (posées par la partie française)».

S’exprimant sur les exigences dans le cadre des négociations avec Renault, M. Benmeradi a réitéré les attentes de l’Algérie, à savoir que «le projet n’est pas uniquement une usine de montage, mais une véritable usine de fabrication de véhicules avec un taux

d’intégration progressif, permettant à la sous-traitance algérienne de participer au projet». L’autre exigence est l’implication du partenaire français sur le plan du financement de l’investissement. «Il n’apporte pas (Renualt, ndlr) uniquement sa marque et son label. Nous voulons qu’il s’implique», a-t-il souligné.

La partie française a exprimé, pour sa part, ses exigences quant à la réalisation de ce projet. Le ministre a indiqué que «la partie française a posé également certaines conditions qui ont trait notamment à la protection du marché national de l’automobile et à la suppression de l’importation de véhicules».

Ces exigences demeurent difficiles, selon les propos du ministre qui a souligné : «Eux exigent, de leur côté, un certain nombre de garanties que nous ne pouvons pas leur donner, des garanties de protection du marché et qu’il n’y ait plus d’importation de véhicules… Ce sont des questions sur lesquelles nous travaillons.»

Quant aux caractéristiques du projet, M. Benmeradi a affirmé que «les détails de l’investissement ne sont pas encore arrêtés, mais le principe retenu lors des discussions entre les deux parties est d’arriver à produire 75 000 véhicules particuliers par an pour trois ou quatre modèles». Les discussions portent, a-t-il ajouté, sur «la création, dans une première étape, d’une usine de montage, qui sera suivie dans une seconde étape par la fabrication de véhicules avec un taux d’intégration de l’industrie nationale de 40% étalée sur quatre ans».

L’usine sera implantée dans le site de la SNVI

Quant à l’implantation de l’usine, le ministre de l’Industrie a indiqué que ési les négociations aboutissenté, elle ésera implantée sur les sites de la SNVI». Les responsables de Renault se sont proposés de «livrer ces véhicules au marché algérien d’ici à 2012». Le marché algérien des véhicules de tourisme est l’un des plus importants en Afrique.

Il est classé deuxième, après celui de l’Afrique du Sud, avec une moyenne de 200 000 voitures importées par an. Mais depuis la suppression du crédit à la consommation et l’instauration des taxes à l’achat de voitures neuves, le secteur a connu une chute estimée par les concessionnaires à près de 20% en 2009. A terme, la distribution automobile risque de connaître une crise plus grave, d’où l’empressement du groupe français à lancer une usine en Algérie.

Fa