Ce mercredi 19 décembre, Renault et les autorités algériennes signent un accord pour l’implantation d’une usine de montage du constructeur. Les deux parties profitent de la visite officielle de François Hollande pour valider ce projet, en discussion depuis des mois. Jean-Christophe Kugler, directeur des opérations pour l’Europe, la Méditerranée et l’Afrique représentera le constructeur.
Détenu à 51% par l’Etat algérien et 49% par Renault, ce nouveau site disposera dès 2014 d’une capacité de production annuelle initiale de 25000 unités, pouvant aller jusqu’à 75000 les années suivantes. Destinées au marché local, des Renault Symbol verront le jour en bout de chaîne.
« Une clause interdisant l’exportation des véhicules vers l’Europe a été ajoutée. En cas de production excédentaire par rapport au marché algérien, les véhicules seront exportés vers l’Afrique« , rapporte Le Monde dans son édition datée du 19 décembre, citant un proche des négociations.
Le constructeur au losange devrait par cette implantation renforcer sa position de leader en Algérie. Avec plus de 111000 ventes effectuées pour l’heure en 2012, soit une augmentation de 53,3% sur un an, Renault détient déjà 27,1% de parts de marché (voir tableau joint).
« Nous arrivons sur la fin d’un processus de négociation, qui représente pour Renault une opportunité de croissance en Afrique du Nord et en particulier sur le marché algérien qui se porte très bien« , a déclaré mardi le numéro deux du groupe Renault, Carlos Tavares, au micro de RTL.
Enfin, Le Monde indique qu’une clause supplémentaire, interdisant l’installation dans les cinq ans d’un autre constructeur, aurait été exigée par Renault, annihilant notamment quelque velléité allemande.