Le processus engagé par le gouvernement pour la renationalisation du complexe sidérurgique d’El Hadjar semble encore opérationnel.
Ainsi, le dossier de la cession d’une partie du capital d’ArcelorMittal au profit du groupe national Sider sera exposé et examiné en septembre, à l’occasion de la prochaine réunion du Conseil de participation d’Etat (CPE), nous a affirmé, hier, M. Derradji, SG du syndicat du groupe Sider. « Nous attendons la résolution du CPE qui va intervenir, normalement, en septembre prochain à l’occasion d’une réunion qui sera consacrée au traitement de ce dossier », a-t-il précisé.
Le gouvernement compte appliquer la nouvelle règle d’investissement 49-51% dans la cession de cet important groupe. La reprise d’ArcelorMital, qui détient actuellement 70% des actions du groupe, va se faire au profit du groupe national Sider qui aura, après validation du dossier, la majorité des actions, soit 51% du capital. « Le dossier est normalement prêt. Nous attendons juste la prise d’une décision finale et sa publication dans le Journal officiel », a-t-il ajouté, précisant que « la gestion de ce dossier a été suivie avec beaucoup d’intérêt par les travailleurs du groupe et de ses filiales. Une telle décision va sauvegarder la souveraineté nationale, surtout qu’il s’agit d’un groupe public qui a fait couler beaucoup d’encre ».
Selon lui, le groupe indien ArcelorMital a donné son accord et accepté de céder ses parts à Sider. « Cette reprise va énormément aider le groupe qui peine à mettre en place un plan d’investissement pour le développement du complexe sidérurgique », a-t-il ajouté, d’autant que le gouvernement détient déjà un plan de développement pour lequel des milliards de dinars ont été consacrés.
« Cela rentre dans le cadre de la relance de l’industrie nationale, et le groupe d’El Hadjar peut être un acteur incontournable dans la mise en place et, surtout, de la réussite de cette opération », a-t-il précisé. Les discussions entre les cadres algériens et les responsables indiens pour faire aboutir le processus de reprise du groupe El Hadjar ont débuté depuis plusieurs mois.
Nouria Bourihane