Le décret sur le tiers payant inclut un dispositif de rémunération des pharmaciens d’officine. En juin dernier, les deux caisses de sécurité sociale ont fait le forcing pour le supprimer. Le Snapo a riposté par une grève générale pour préserver l’acquis des pharmaciens. Le Premier ministre avait alors donné instruction pour l’ouverture de discussions entre le département de tutelle et le syndicat. De juillet à novembre, six réunions ont été tenues au ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, avec la participation des directions générales de la Cnas et de la Casnos, le conseil de l’ordre des pharmaciens et le Snapo. Pour le président du syndicat, “la suppression du dispositif rémunérateur du pharmacien va mettre les officines en difficulté, mais va constituer un danger direct sur la pérennité du tiers payant qui, lui, repose totalement et uniquement sur le travail des 11 000 officines conventionnées”. Il n’en demeure pas moins que ces mois de discussions n’ont pas abouti à un consensus. “Nous sommes allés au bout du cycle de nos réunions, et nous risquons d’aller encore une fois vers la confrontation et la contestation. Ça devient inévitable”, indique notre interlocuteur.

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