Remue-ménage judiciaire : Tebboune nomme, mute et limoge plusieurs responsables

Remue-ménage judiciaire : Tebboune nomme, mute et limoge plusieurs responsables
Le president Abdelmadjid Tebboune

Par une décision rendue publique ce dimanche, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a procédé à un important remaniement dans le corps des magistrats. Cette réorganisation touche les présidents de conseils judiciaires, les procureurs généraux, ainsi que les responsables des juridictions administratives.

Loin d’un simple jeu de chaises musicales, cette opération vise à redynamiser les institutions judiciaires du pays, à travers l’installation de magistrats expérimentés et la promotion de nouveaux profils au sommet de la hiérarchie.

Une refonte ciblée dans les conseils judiciaires : rotation, nominations et promotions

Conformément aux dispositions des articles 92 et 181 de la Constitution, ainsi qu’à l’article 49 de la loi organique portant statut de la magistrature, le chef de l’État a enclenché une série de mouvements dans la haute magistrature. Les chiffres parlent d’eux-mêmes :

  • 9 présidents de conseils judiciaires ont été mutés,
  • 6 procureurs généraux ont également changé de juridiction,
  • 14 magistrats ont été promus à ces fonctions,
  • Tandis que 6 présidents de conseils et 6 procureurs généraux ont vu leurs fonctions prendre fin.

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Parmi les départs les plus remarqués figure celui de la présidente du Conseil judiciaire d’Alger, appelée à occuper de nouvelles fonctions. Mohamed Boudarbala prend désormais les commandes de cette institution.

D’autres figures font leur entrée à la tête de juridictions influentes. Fellali Ben Sekrane à Tlemcen, Samira Abdelhafid à Tébessa, ou encore Ziani Farid à Jijel. Ces nominations traduisent un rééquilibrage entre expérience et renouvellement.

Les juridictions administratives également concernées par la réorganisation

La dynamique de réaménagement ne s’est pas arrêtée aux conseils judiciaires. Elle s’étend également aux tribunaux administratifs, ainsi qu’aux postes de présidents et de commissaires d’État.

  • 7 présidents de tribunaux administratifs ont été mutés,
  • 6 commissaires d’État changent d’affectation,
  • 27 magistrats sont promus à ces postes,
  • Tandis que 9 présidents et 9 commissaires d’État quittent leurs fonctions.

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Parmi les nouveaux visages, Kahina L’Houcine prend les rênes du tribunal administratif d’Alger. Tandis que Nassira Rahmani dirige désormais celui de Sidi Bel Abbès. À Constantine, Najia Ben Kacher prend la tête du tribunal administratif. Tandis que Majid Khelifouni prend les rênes de la toute nouvelle cour administrative d’appel.

Du côté des commissaires d’État, Kamel Omrani prend ses fonctions auprès du tribunal administratif d’Alger, tandis que Rabah Ben Saidi rejoint celui de M’sila.

Une volonté présidentielle de renforcer l’efficacité du système judiciare algérien

Ce mouvement s’inscrit dans une volonté claire des hautes autorités de renforcer l’efficacité du système judiciaire, fluidifier son fonctionnement et consolider la confiance du citoyen dans l’appareil de justice.

Selon le communiqué officiel, ces changements visent à « donner une dynamique à la marche des juridictions judiciaires et administratives. Ainsi qu’à la cour administrative d’appel, et à améliorer la qualité de leur performance à travers la désignation de compétences judiciaires ayant fait preuve de mérite dans le domaine ».

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Autrement dit, le pouvoir exécutif entend s’appuyer sur les profils les plus performants pour accompagner les réformes en cours. Dans un contexte où les attentes sociales en matière de justice restent fortes.