Remontrances sans indulgence au gouvernement

Remontrances sans indulgence au gouvernement
ouyahya
Pour neutraliser  les flèches empoisonnées  qu’on lui décoche depuis quelque temps,  le Premier ministre, Ahmed Ouyahia doit-il à présent sortir sa cotte  de mailles et son bouclier pour  se défendre et pour neutraliser ses adversaires ? C’est la question que  l’opinion publique se pose. Surtout que cette offensive vient  du périmètre  de la majorité présidentielle, le FLN, parti majoritaire en tête  qui ne cesse de fustiger  volontiers le mode de gouvernance du Premier ministre.
Rivalité politique  dirait-on entre le FLN et le RND. C’est évident. Mais  c’est politiquement  beaucoup plus  explicite puisque  les  » erreurs  » du Premier ministre, Ahmed Ouyahia dénoncées par le secrétaire général de l’ex-parti unique, Djamel Ould Abbès  sont de suite reprises par la présidence de la République  et souvent corrigées par le président de la République, Monsieur  Abdelaziz Bouteflika. (Réorganisation du secteur de l’automobile, privatisation des entreprises publiques, concession des terres agricoles aux étrangers ou encore l’appel  à la collaboration économique et commerciale avec les pieds noirs, l’augmentation des prix  pour la délivrance  des documents administratifs et enfin  la seconde lecture de la LFC 2018 décidée par le chef de l’Etat). Justement concernant  l’appel  lancé par le Premier ministre  aux entrepreneurs  algériens à s’appuyer  sur la communauté algérienne  mais aussi  sur les  » anciens d’Algérie, les pieds noirs  »  pour exporter , ce fut d’abord le SG du FLN, Djamel Ould Abbès qui a réagi  à cet appel en déclarant  » On  ne doit pas  traiter avec eux en les considérant  comme   d’anciens Algériens mais comme des Français  à l’instar  de tous les autres Français « .  Ensuite, c’est l’Organisation nationale des Moudjahidine (ONM)  qui a pris le relais. Pour l’ONM, ces déclarations  portent  atteinte  à la dignité du peuple  algérien et à l’histoire  de sa révolution, déplorant qu’elles  proviennent   » de hauts responsables ignorant  les crimes commis par les pieds noirs  contre le peuple  algérien durant  la colonisation. Ces responsables  ont oublié  les tragédies  provoquées  par les  pieds noirs  et les colons « .
Le communiqué de l’ONM estime également que ces déclarations  démontrent une  » erreur  de jugement  » et une  » sous-estimation des sacrifices  consentis  par les fidèles  parmi les enfants du peuple algérien. L’organisation des Moudjahidine estime également que  » ces déclarations  sont contradictoires  avec les constantes nationales  et les principes de sa révolution « .
Une lecture assidue  des maintes corrections apportées par le chef de l’Etat à l’action du gouvernement  prouve la fermeté avec laquelle il gouverne  le pays, avec laquelle aussi il entend  mener à bon port son programme politique. D’ailleurs, le citoyen du pays profond qui suit  et approuve  les orientations, les remontrances du  Président Abdelaziz Bouteflika au gouvernement, au Premier ministre ne tient à voir basculer  certaines mesures,  certaines décisions  en défaveur de sa situation sociale, de son pouvoir d’achat ou sur la situation économique du pays en général.
Ce même citoyen du pays profond est d’accord sans équivoque avec les orientations du premier magistrat du pays visant la consolidation sociale et économique du pays, il est avec une ligne patriotique qui en appelle  à des succès, à l’adaptation  à la mondialisation, à la création de nouveaux emplois  à travers le flux des investissements. En situation d’arbitre , qui veut en appeler à la cohésion sociale et à l’amélioration des conditions de vie des citoyens , le chef de l’Etat  a tenu ces derniers temps à ne pas permettre qu’il y ait  des entorses  de plus en plus fréquentes et de plus en plus graves à son programme  de développement économique et social.
Comme toujours, le Président Abdelaziz  Bouteflika évite les engrenages  à son œuvre de renouveau national  et anticipe les solutions et les évolutions. Ses remontrances sans indulgence interpellent l’équipe gouvernementale à ne pas s’endormir sur place. Sinon ….
A. Z.