Remise des lieux en l’état : Pourquoi nos rues sont en si mauvais état ?

Remise des lieux en l’état : Pourquoi nos rues sont en si mauvais état ?
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Circulant sur les trottoirs du centre ville d’Alger, nous constatons de visu l’opération de finition de la pose des dalles sur les trottoirs de la rue Didouche-Mourad. Habitant dans le coin, Amara, père de deux enfants, peste : « Nous sommes obligés de marcher au milieu de la route, ce qui constitue un danger pour nous et nos enfants ». Il continue à parler, nerveusement: « Ailleurs, des tours se construisent en quelques mois seulement et chez nous un simple trottoir peut prendre jusqu’à une année, c’est honteux !», lance-t-il. Les automobilistes ne sont pas en reste.

«Nous avons du mal à circuler, ça devient très agaçant, les piétons n’ont pas d’autre choix que de marcher sur le bord de la route, ce qui dérange énormément la circulation des véhicules», se plaint un vieux conducteur. «Je ne comprends pas pourquoi cela prend autant de temps», s’interroge un commerçant qui se plaint du désagrément que cela cause pour son commerce situé sur la même rue. « Notre activité a baissé à cause des travaux, l’accès à nos commerces est devenu difficile, ce qui décourage plusieurs clients de rentrer dans le magasin», dit-il.

À côté d’un magasin de chaussures, situé dans la même rue, deux ouvriers s’appliquent à placer les dalles du trottoir. Interrogé sur la longue durée des travaux, le plus agé des ouvriers réponds : «Ce n’est pas de notre faute si ça a pris autant de temps», tout en refusant de donner plus de détails. Une cliente qui sortait d’un fastfood nous dit, en colère. « Je suis en colère car l’état des trottoirs reflète l’état de notre pays», explique-t-elle. «C’est la politique du bricolage», fait-elle remarquer non sans un un air agaçant.

Outre la lenteur des travaux, les parties des trottoirs de la rue Didouche refaites semblent en mauvais état, ce qui témoigne d’un travail bâclé. « Regardez ! C’est moche et mal fait», fait remarquer Aziz, un jeune serveur. « Tous ces désagréments pour les commerçants, les piétons et les automobilistes pour rien», juge-t-il. En effet, quelques dalles de trottoirs commencent déjà à se décoller, et certaines d’entre elles sont mal ajustées. « Imaginez comment va être leur état en hiver », se demande une jeune étudiante. « Pourquoi dépenser autant d’argent pour des trottoirs d’une aussi mauvaise qualité ? », s’interroge un piéton. La manière avec laquelle sont menés ces travaux est fortement critiquable. D’abord, la signalétique est quasi inexistante si bien que les piétons se laissent parfois surprendre par l’état des travaux. Allel, un vieux commerçant, estime que «le nouveau look d’Alger centre n’est que de la poudre aux yeux. Ces travaux ne se concentrent que sur les artères principales et négligent les rues transversales». Les ouvriers de la wilaya d’Alger ne s’aventurent pas dans des rues impraticables, rongées par les boursouflures, nids-d’autruche, crevasses et autres excavations, comme sur la rue Réda Houhou à proximité du marché Clauzel, celles du quartier du 1er Mai, voire même l’avenue Hassiba-Ben Bouali.

«Les dirigeants de l’APC connaissent mal les communes, qu’ils administrent. Ils ne se promènent pas et en conséquence ignorent les véritables besoins de leurs concitoyens », avance ce vieux commerçant, qui déplore la qualité même de ces travaux et le manque de suivi : «Ils utilisent de mauvais matériaux. C’est pourquoi les travaux n’en finissent jamais». La réfection des sols est conduite avec un manque de rigueur flagrant.

«Il n’y a pas assez de dalles de carrelage alors les agents sont obligés de combler les trous avec du goudron. Un matériau inadapté pour l’Algérie car il fond en été avec les fortes chaleurs. En plus le goudron est cancérigène», explique encore ce vieil homme, Les piétons devront prendre leur mal en patience car les travaux vont se poursuivre encore un bon moment.

Visiblement, les entreprises en charge de la réfection de ces trottoirs lésinent sur les moyens nécessaires pour achever les travaux dans les délais impartis , cela sans compter les travaux viciés par ci par là!

Nos tentatives de joindre les responsables du département de l’urbanisme de l’APC d’Alger-Centre pour avoir des explications sur le retard enregistré dans les travaux et la mauvaise qualité des nouveaux trottoirs sont restées vaines.

Du côté d’une commune située à une dizaine de kilomètres d’Alger centre, en l’occurrence Bir Mourad Rais; d’abord au niveau du quartier de la Concorde, juste en face de la Mosquée, des travaux ont été entamés depuis plus de dix mois pour la réfection des trottoirs, et jusqu’à ce jour ces travaux ne sont pas encore achevés. Des pavés ont remplacé la couche de goudron qui formait la plate-forme des trottoirs, mais les travaux trainent et les gens qui viennent faire leurs achats dans les différents commerces situés sur cette artère ne comprennent pas pourquoi ces aménagements prennent beaucoup de temps. Un client d’un certain âge nous raconte ceci : « Durant les fortes pluies de l’hiver passé, on pataugeait dans la gadoue pour pouvoir parvenir à l’intérieur de la supérette et faire ses achats ; mais depuis j’ai changé de quartier pour m’approvisionner».

Actuellement, une grande partie du trottoir a été terminée, mais il reste beaucoup de choses à finir, comme les bordures et la finition de la pose des pavés. Larbi, un jeune commerçant de la même artère avance ironiquement : «Je me souviens que ces travaux ont commencé juste après le mois de Ramadhan 2014, et il n’est pas sur que tout sera terminé avant le ramadhan 2015 ; une année entière pour aménager un trottoir, c’est long et c’est louche. C’est un véritable calvaire que nous vivons depuis des années à cause de la détérioration continue de nos routes et de nos trottoirs surtout en hiver où la gadoue cause des désagréments aux automobilistes et aux piétons».

La même scène est constatée sur la route menant de la station d’essence du centre de Bir Mourad Rais vers le boulevard huppé de Sidi Yahia ; on y voit des passants emprunter la chaussée près des véhicules, car les trottoirs sont toujours en travaux. «Cela dure depuis plus d’une année et ces travaux n’ont rien changé à l’amélioration de la circulation des piétons et des véhicules », me déclare Djamel, tenant un commerce de confection féminine, indigné par la dégradation de cette artère. « Avoir fait tous ces travaux pour retrouver la meme situation d’avant, c’est vraiment lamentable ; pire, certains endroits ont été rétrécis au détriment de la circulation des passants et on ne sait pas pourquoi», me lança ce commerçant, avant d’ajouter : «Aller voir du coté du quartier de Said Hamdine, juste à proximité du tribunal, les ouvriers d’une entreprise privée viennent de commencer à creuser la plate-forme des trottoirs de la rive droite, et les gens n’ont plus ou marcher». En effet, quand on emprunte cette artère très huppée de ce quartier on constate tout le long des chantiers et des trottoirs entamés et toujours non terminés, ce qui cause des désagréments aux passants et aux automobilistes. De plus, beaucoup de commerçants sont pénalisés par cette situation de travaux interminables, et constatent malgré eux la baisse de leur chiffre d’affaires engendré par la fuite de la clientèle provoquée par l’état lamentable des trottoirs .

I’intervention régulière de différentes entreprises sur la voie publique est à l’origine de ladégradation de certains pans des rues et ruelles touchées par les travaux de ces entreprises. Les dégâts sont constatés de façon particulière au niveau des bordures de trottoirs et de l’ajustement des dalles des trottoirs une fois que les chantiers lancés par ces entreprises sont terminés.

Les sociétés qui appartiennent aussi bien au secteur privé qu’au secteur public ne semblent pas faire grand cas de la loi imposant la remise en l’état du terrain à la fin des travaux. Les intervenants sur la voie publique effectuent en fait trois genres de travaux. Il s’agit de travaux de raccordement lorsqu’il s’agit d’entreprises d’eau et de gaz, de travaux de réparation et de travaux d’aménagement en tous genres. Les plus gros problèmes se posent avec les entreprises chargés d’effectuer des travaux de réparation, car contrairement aux autres catégories d’intervenants, elles ne font pas l’objet de contrôle de la part d’un éventuel maître d’ouvrage.

Ces entreprises, publiques en général, ne craignent pas de subir des pénalités dues aunon-respect des conditions relatives à la remise en l’état à la fin des travaux. Il y a lieu de signaler, à ce propos, que les sociétés chargées d’effectuer des travaux de raccordement ou d’aménagement sont généralement des sous-traitants comptables devant des entreprises, des organismes ou des collectivités locales et font l’objet, en théorie du moins, de contrôle de la part des organismes les ayant chargés d’effectuer ces travaux. Ces entreprises sont tenues de respecter les cahiers des charges qui leur sont imposés et qui contiennent des clauses en rapport avec la remise en l’état des terrains à la fin des travaux. Cela n’empêche pas certaines entreprises de transgresser ces clauses. A côté des conditions imposées par les cahiers des charges, une loi promulguée en 2004 est très explicite en ce qui concerne l’interdiction de ce genre de dépassements imposant même des sanctions financières aux contrevenants. Cette loi ne semble pas être suffisante pour convaincre les intervenants sur la voie publique de faire preuve de plus de professionnalisme et surtout de civisme. L’absence d’action concrète sur le terrain visant à donner à cette loi un caractère réellement incitatif a manifestement encouragé les entreprises et les autres sous-traitants en tout genre à ignorer la disposition légale leur signifiant clairement que les travaux de réparation ou de raccordement ne doivent en aucun cas générer les dégâts collatéraux que l’on constate aujourd’hui.

Il convient de signaler, par ailleurs, que la destruction des bordures de trottoirs implique des dépenses supplémentaires pour les collectivités locales et le lancement de chantiers qui n’étaient pas censés être lancés. Par ailleurs, la dégradation de ces trottoirs a un sérieux impact sur l’esthétique de la ville qui ne brille déjà pas par sa beauté pour de multiples raisons. Le non-respect de la loi imposant aux intervenants sur la voie publique de ne laisser aucune trace sur leur passage est vérifiable aux quatre coins de la capitale, puisque sans parler des trottoirs aux bordures éparpillées ou endommagées, la ville d’Alger se caractérise aujourd’hui par les innombrables amas de débris abandonnés à la fin des chantiers lancés dans différents quartiers. Les nombreux travaux lancés régulièrement à Alger risquent d’accentuer davantage ce phénomène.

Toute commune est responsable du mauvais état des trottoirs de son territoire

Nombreux sont les accidents subis par les piétons qui font une chute à cause de trottoirs mal entretenus et présentant un défaut. Le mauvais état et la contrefaçon ont contribué à rendre nos trottoirs dangereux. Ces piétons qui, par leur chute, subissent des lésions corporelles disposent-ils d’un recours et contre qui ? Toute commune est responsable du mauvais état des trottoirs dont elle a la garde. Les trottoirs de nos villes sont en mauvais état ; les vieilles personnes, qui n’ont plus le pas souple de leur jeunesse, et les femmes qui poussent des poussettes, se voient obligés de slalomer entre les trous et les fissures. Partout où se portent nos regards, c’est la même désolation qui nous agresse. Il n’y a pratiquement pas de trottoirs praticables.

La majorité sont craquelés, présentant de multiples fissures. On y trouve des trous béants qui engendrent un sentiment d’insécurité des usagers.

Cela dure depuis des années.

Une commune a le devoir d’entretenir les trottoirs de son territoire. Conséquence, beaucoup de gens se préoccupent de l’état des trottoirs. Les personnes en fauteuil roulant éprouvent beaucoup de gêne. Pour ceux qui n’ont pas une bonne vision, les surfaces inégales les exposent à de grands dangers. Par crainte de chuter, certaines personnes préfèrent marcher sur la chaussée parce que les trottoirs sont soit impraticables soit inexistants par endroits. «Il faut sans arrêt regarder où l’on marche sinon on risque de poser le pied dans un trou et faire une chute terrible», lance une femme âgée. Les risques de chute sont énormes en raison des surfaces inégales et d’un tassement différentiel.

Plusieurs piétons affirment avoir été victimes d’au moins une chute à cause des trottoirs fissurés et inégaux. Cette situation suscite des critiques assez vives de la part des usagers. Pourtant, l’excellence des trottoirs est indispensable pour la construction d’un cadre de vie de qualité. Les quelques rénovations effectuées ici et là n’ont pas été menées avec tout le savoir-faire qu’il faut et avec des matériaux de bonne qualité. La qualité des matériaux laisse généralement à désirer. Par ailleurs, des erreurs techniques sont commises, puisqu’on ne prend pas le soin de mettre une chape de béton avant la mise en place des carreaux, ce qui se répercute sensiblement sur leur durée de vie. Les dalles doivent présenter une surface régulière, ininterrompue et dotée d’une bonne rugosité. En attendant la réalisation de ces travaux, les piétons doivent faire attention de ne pas glisser ou trébucher.

Les conséquences d’un tel accident chez les personnes âgées sont graves à la fois pour celles qui les subissent et pour la société .

-Kamel Belhabib, Chef de Service Technique et Travaux Neufs de l’APC de Bir Mourad Rais

«C’est la sous-traitance non qualifiée, qui est responsable du mauvais état de nos trottoirs»

-Algérie Confluences: Voulez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Kamel Belahbib: Je suis ingénieur en Génie civil, âgé de 51 ans, marié et père de quatre enfants, je suis natif de Bir Mourad Rais, et j’y habite toujours. Je suis de la promotion 1985 de l’Université de Bab Ezzouar (USTHB). J’ai débuté ma carrière professionnelle comme fonctionnaire au niveau de cette mairie en 1990 en qualité d’ingénieur du service technique, puis j’ai été nommé chef de service Technique et Travaux Neufs depuis 2012. J’ai suivi plusieurs stages de formation en Europe et notamment en Allemagne, et j’ai pu obtenir mon Magister en Management comme chef de projet dans ma spécialité. De 2005 à 2007, j’ai occupé le poste de secrétaire général par intérim à l’APC de BirKhadem.

-Quelle sont les genres de travaux que l’APC de Bir Mourad Rais programme dans la voie publique?

Il y a les travaux d’assainissement extérieur et souterrain; la rénovation du réseau d’assainissement, création d’avaloirs pour le captage des eaux pluviales afin d’éliminer les fosses sceptiques qui sont des foyers de maladies à transmission hydrique. Il y a également l’entretien et la rénovation du corps de chaussé, c’est-à-dire la chaussée carrossable et les trottoirs. A ce titre une consultation avec le BET (Bureau d’Etudes Techniques) privé ou étatique est organisée pour étudier tout le corps de chaussée, dans le cadre des aménagements urbains. Sans oublier les travaux d’urgence demandés par les concessionnaires du souterrain, c’est-à-dire Sonelgaz, la Seal, Algérie télécom (PTT), Erma.

-Les marchés octroyés aux entreprises de travaux publics se font-ils de gré à gré ou passent-ils par un avis d’appel d’offres ?

Il existe un Code des marchés publics qu’on doit respecter, c’est le décret présidentiel n°10-236 du 7/10/2010 portant sur la réglementation des marchés publics, compété et modifié le 15/11/2014 sous le n° 14-319.

Cependant, certains marchés dont le montant est inférieur à 8 millions de dinars passent par une consultation restreinte, avec la signature de conventions avec les entreprises sélectionnées. Dans ce cas, on procède à la consultation d’au moins trois entreprises qui remplissent les conditions du cahier des charges établi par le service technique de la commune.

-Les opérations de revêtement des trottoirs s’éternisent et les parties des trottoirs refaites semblent en mauvais état. A quoi peut-on imputer cela ?

Il faut que vos lecteurs sachent que la partie études, sur tous les travaux du corps de chaussée, a pris à elle seule une durée de deux années, ajouté à la durée des travaux, parfois intempestifs, des concessionnaires du souterrain, c’est-à-dire Sonelgaz, la Seal, Algérie télécom (PTT), Erma, qui prennent beaucoup de temps.

Ces entreprises doivent demander une autorisation de travaux auprès du service technique de la Daira, en concertation avec le service technique de la commune. D’ailleurs une commission de wilaya présidée par le wali délégué existe au niveau de cette institution et dans laquelle notre service est représenté. Tout cela pour superviser, contrôler et suivre les différents travaux programmés sur le corps de chaussée du territoire de la commune. Il faut souligner que ce travail d’organisation se fait dans les normes internationales.

-On a constaté une absence de plaques signalétiques indiquant la nature des travaux dans les chantiers. Avez-vous des explications à nous donner?

C’est vrai, il y a cette carence, mais c’est une défaillance due aux entreprises qui travaillent sur le terrain. C’est l’entreprise qui a le marché qui est responsable de la mise en place des plaques signalant la nature des travaux. En vérité, certaines entreprises privées ou étatiques nous ont déclaré à plusieurs reprises le vol de leur matériel et leurs plaques signalétiques.

-Des citoyens déclarent «pourquoi dépenser autant d’argent pour des trottoirs d’une aussi mauvaise qualité» ? Qu’en pensez-vous ?

Sur ce plan, nous avons revu tout le corps du trottoir, c’est-à-dire décapage, mise en œuvre des couches de tuf compactées plus une chape en béton de 5 cm, selon les normes internationales. Tout cela est fait pour obtenir un travail et des trottoirs de bonne qualité.

La mauvaise qualité des surfaces des trottoirs vient de la mauvaise mise en œuvre des autobloquants des pavés utilisés. Il y a aussi le manque de main-d’œuvre

qualifiée.

-Le service technique de votre APC veille-t-il au respect de la loi imposant la remise en l’état des lieux à la fin des travaux et est-ce que les entreprises respectent les cahiers des charges dans lesquels figurent, bien entendu, les clauses relatives à la remise en l’état des lieux, avant la réception ?

Evidemment, d’abord on procède à une réception provisoire et là, on émet des réserves, soit pour le nettoyage du lieu de travail, soit pour la remise en état du terrain.

Si on constate des désagréments, l’entreprise sera pénalisée et ne sera pas payée. Certaines entreprises sont sérieuses et compétentes, elles font du bon travail, le problème réside dans la sous-traitance non qualifiée qui fait parfois un travail bâclé et ne respecte pas les clauses du cahier des charges.

-Nombreux sont les accidents subis par les piétons qui font une chute à cause de trottoirs mal entretenus et présentant un défaut. La commune est-elle responsable ?

Oui, la commune est pleinement responsable des accidents subis par les piétons à cause du mauvais état de la surface des trottoirs, et c’est pour cette raison que nous veillons jour et nuit à la réparation et à la réfection de ces lieux de circulation des piétons. On a même pensé à faciliter la marche aux handicapés et aux femmes qui utilisent des poussettes de leurs enfants, en aménageant des espaces de rampes dédiés au passage de ces personnes.

-Quels sont les problèmes que vous rencontrez dans l’accomplissement de votre mission ?

Nous observons un manque de qualification des entreprises privées, une main-d’œuvre non qualifié, un manque de cadres techniques et administratifs au sein de nos structures et des salaires relativement bas par rapport à d’autres fonctionnaires des autres secteurs .

Par Rachid Moussaoui