Parmi les ministres qui n’assurent plus leur charge depuis un moment, on cite le titulaire du portefeuille du Commerce, Bakhti Belaïb, dont l’état de santé nécessite des soins prolongés qui, donc, le tiennent éloigné de son bureau aux Bananiers.
Les supputations autour d’un remaniement ministériel ont ressurgi. Immédiatement après la promulgation de la nouvelle Constitution. Elles se font même insistantes quant à son imminence. Les plus audacieuses d’entre elles parient sur une annonce officielle programmée pour aujourd’hui jeudi, sans, toutefois, se risquer à conjecturer sur la profondeur de ce remaniement. Ce qui, selon elles, rendrait proche la révision de la composante de l’Exécutif, c’est à la fois l’indisponibilité de certains ministres pour des raisons de santé et la faiblesse de résultats chez d’autres.
Parmi les ministres qui n’assurent plus leur charge depuis un moment, on cite le titulaire du portefeuille du Commerce, Bakhti Belaïb, dont l’état de santé nécessite des soins prolongés qui, donc, le tiennent éloigné de son bureau aux Bananiers. Le gouvernement ne peut pas s’accommoder plus longtemps de l’absence de Belaïb, tant est que son secteur a engagé une série de réformes devant satisfaire à des calendriers précis, s’agissant notamment des nouvelles mesures et procédures en matière de commerce extérieur édictées par le plan d’austérité économique. Aussi, le remplacement du ministre du Commerce présenterait un caractère d’urgence.
Ce remplacement intégrerait, pour sûr, un remaniement plus ou moins large de l’équipe gouvernementale. D’autres ministres qui n’auraient pas donné beaucoup de satisfactions en feraient également les frais. On parle d’un lifting qui toucherait le tiers de la composante du gouvernement. Un remaniement qui exclurait, précise-ton de source sûre, le Premier ministre Abdelmalek Sellal. Ce qui corrobore l’assertion du secrétaire général du Front de libération nationale, Amar Saâdani qui, s’exprimant devant un aréopage de secrétaires généraux de mouhafadha du parti réunis à Alger le 2 mars dernier, a soutenu qu’un “remaniement ministériel aura bientôt lieu et qu’il ne concernerait pas Abdelmalek Sellal”. Interrogé le même jour, en marge de la cérémonie d’ouverture de la session de printemps du Parlement, le Premier ministre s’est montré très prudent, mais surtout réservé. Pour seule réponse, il a rappelé une tautologie, à savoir que le remaniement du gouvernement relève des prérogatives du président de la République.

Ce qui est constitutionnellement vrai. D’ailleurs, Sellal a raison de garder le silence, à supposer qu’il soit au courant du projet présidentiel en la matière, car il ne lui appartient pas de communiquer sur la question. Néanmoins, son silence aura instruit sur son attitude après la promulgation de la révision de la Constitution, à savoir qu’il n’allait pas remettre la démission de son gouvernement, comme d’aucuns l’ont suggéré, s’appuyant sur la disposition constitutionnelle qui veut que le président de la République nomme le Premier ministre, la majorité parlementaire consultée.
C’est exactement le cas. Abdelmalek Sellal n’a pas remis la démission de son gouvernement, la loi fondamentale du pays étant entrée en vigueur le 7 mars.
Hier, il était en visite d’inspection dans la wilaya d’Annaba où il s’est montré encore une fois avare en déclarations relatives au devenir de son gouvernement.
S. A. I.