Relogements, démolitions, retraits de permis et informel L’autorité publique se redéploie

Relogements, démolitions, retraits de permis et informel L’autorité publique se redéploie
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L’Etat est prêt à faire face à tout dérapage, après une baisse relative de la tension. L’Etat redéploie son autorité après un relâchement ayant duré plusieurs mois.

Des indices renseignent sur la volonté de l’autorité publique de faire respecter la loi et en finir avec l’anarchie qui commence à s’installer et l’immobilisme qui paralyse certains secteurs.

En fait, avant-hier, le wali d’Alger a annoncé la reprise des opérations de distribution de logements, et ce, après leur suspension pendant plusieurs mois, suite aux émeutes quasi systématiques qui suivent chaque opération. Le wali d’Alger a même précisé que les opérations de relogement ciblent, entre autres, les habitants des quartiers populaires.

L’orateur a qualifié de «tout à fait normal» les incidents enregistrés entre habitants nouvellement relogés et les originaires de certains sites d’habitation, sans néanmoins s’exprimer sur les mécontents, parmi les non bénéficiaires, que ces opérations de relogement pourraient provoquer.

Ce qui laisse entendre que l’Etat est prêt à faire face à tout dérapage, après une baisse relative de la tension. Dans la commune de Labiodh Sidi Cheikh à El Bayadh, les autorités publiques ont procédé à la distribution de 170 logements.

On croit savoir que l’opération s’est déroulée dans le calme. Mieux encore, les autorités ne comptent plus se mettre sur la défensive et sont en passe de poursuivre l’application de la politique d’éradication des bidonvilles. En fait, dans la nuit de lundi à mardi, l’autorité administrative de la commune d’El Oued a décidé de raser des constructions illicites édifiées sur des terres appartenant à l’Etat, malgré l’opposition des citoyens.

La réaction des résidents a été violente et des émeutes ont éclaté. Néanmoins, l’opération a été menée à terme et des protestataires ont été arrêtés et traduits en justice. L’autre action que l’Etat a entrepris ces derniers jours porte sur les retraits des permis de conduire, après qu’une instruction interdisant cette sanction ait été adressée à tous les responsables de wilaya.

L’autre action qui intervient après un long relâchement, concerne l’éradication du marché informel. Durant la semaine écoulée, les marchands anarchiques de la ville de Tizi Ouzou ont été interdits d’installer leurs étals sur la voie publique et des commerces érigés illégalement ont été démolis.

On croit savoir que la lutte contre l’informel, du moins les nouvelles poches ayant fait récemment leur apparition, seront déracinés dans les prochains jours. En attendant, force est de rappeler que l’Etat a entamé plusieurs opérations, suspendues dans le seul but de maintenir l’ordre.

Il s’agit, notamment, du relogement des habitants, la démolition des sites bidonvilles, la lutte contre l’informel et la rigueur sur le respect du code de la route. Tout compte fait, l’Etat n’a fait qu’ajourner ses décisions, sauf celle inhérente au paiement par chèque des transactions supérieures à 500 000 DA.

Une mesure qui a été à l’origine de la hausse des prix du sucre et de l’huile et ayant provoqué les incidents de janvier passé. Le Premier ministre Ahmed Ouyahia a promis de la relancer au moment opportun, mais elle risque de tarder encore.

Aomar Fekrache