L’information, publiée dimanche dernier, a été officiellement démentie, après avoir suscité une vague de contestations.
Le wali d’Alger aurait exigé la carte d’électeur dans le dossier à fournir pour l’accès à un logement social. C’est ce que formulaient quelques titres de la presse nationale, dans leurs éditions, de dimanche dernier. La wilaya d’Alger vient de réagir à cette information en émettant un communiqué parvenu à notre rédaction et dans lequel il est précisé que la carte d’électeur n’a nullement été demandée aux citoyens.
La wilaya d’Alger qui projette de reloger prochainement les citoyens aurait, selon quelques médias nationaux, requis de la population concernée la présentation de la carte de vote dans les dossiers d’inscription et de recours, note le communiqué qui précise néanmoins de manière catégorique, que les services de wilaya n’ont, à aucun moment, réclamé ce document dans les dossiers relatifs au relogement.
Les mêmes services lèvent tout équivoque à ce propos en rappelant que les seules pièces réclamées sont une copie de la carte nationale d’identité, l’extrait de naissance numéro 12, une fiche familiale et des photos d’identité. Poursuit le communiqué qui rappelle que les autorités tiennent à éclaircir de façon définitive ce quiproquo dans les rangs de ces citoyens, déjà éprouvés par les conditions de vie difficile.
Le même communiqué ajoute, par ailleurs, que toutes les mesures ont été prises afin d’éviter les attributions arbitraires et donc illégales de logement. Des outils juridiques sont désormais mis à la disposition des autorités locales, lesquelles détiennent tous les moyens capables d’authentifier l’identité des postulants, ce qui ne peut que garantir les droits légitimes de tous les citoyens jouissant des conditions sus-citées et ce, conformément aux enquêtes de terrain et la révision du fichier national du logement. Il est enfin indiqué que tout agent qui s’ingénierait à réclamer la carte de vote aux citoyens dans le cadre de ce relogement, s’exposerait à de sévères mesures.
Notons que l’information, publiée dimanche dernier, a été officiellement démentie, après avoir suscité une vague de contestations, notamment sur les réseaux sociaux. «Le vote est un droit et non une obligation. Personne n’a le droit d’obliger une autre personneà user ou non de son droit», réagissait un citoyen.:«C’est antidémocratique.
À ce que je sache, il n’y a aucune loi qui oblige les gens voter pour être éligibles au relogement!», ajoutait un autre. Le wali d’Alger exige la carte d’électeur pour le relogement: les internautes expriment leur colère, titrait un confrère en ligne, dimanche dernier. Celui-ci estimait que le wali d’Alger venait ainsi mettre à exécution sa menace formulée, il y a un mois, à savoir la carte d’électeur requise dans le dossier à fournir pour l’accès à un logement social.
Notre confrère arabophone El Khabar titrait pour sa part Le wali Zoukh met à exécution sa menace, l’article justifiait, par ailleurs, en s’appuyant sur une source responsable de la wilaya d’Alger de souligner que la décision est administrative et n’a aucun lien avec le fait d’avoir voté ou pas. Et la même source d’ajouter que la carte de vote permettait de déterminer et de certifier le lieu de résidence, mieux que ne le ferait le classique certificat de résidence. Estimant que la carte de vote devait dater de 2007 au minimum pour les candidats au relogement de juin prochain. En effet, les citoyens concernés par ce dernier doivent être inclus dans le recensement de 2007, estime-t-on.