Suite à l’effondrement, avant-hier, de trois immeubles situés dans la basse partie de Souika (vieille ville), une délégation représentant le comité de quartier s’est réunie avec le chef de daïra de Constantine.
Le chef de daïra a, dans un premier lieu, décidé de procéder à la signature de contrats pour que les habitants qui ont été directement touchés par l’effondrement de leur maison puissent s’acquitter des frais pour bénéficier de nouveaux logements, et ce, dans les plus brefs délais.
Cependant, jusqu’à ce que ces derniers soient relogés, ils doivent “se débrouiller” ! Autrement dit, les 10 familles qui se sont retrouvées subitement dans la rue doivent louer ou encore habiter, qui chez des proches, qui chez des amis.
C’est du moins ce qui ressort des propos tenus par le chef de daïra, lors de la réunion, tout en restant évasif quant à la date de relogement de ces familles, selon les déclarations d’un membre du comité des sages.
De leur côté, les habitants, bien qu’ils soient satisfaits de la signature des contrats, rejettent en bloc les propositions du chef de daïra. Un délai de 15 jours est, donc, donné à celui-ci, afin de trouver une solution idoine à ce problème, sinon les sinistrés menacent d’investir la rue.
“Je ne peux pas me permettre de louer un appartement, je suis père de 4 enfants et ma situation financière est déjà très compliquée”, nous dira un des habitants concernés, contredisant ainsi les déclarations de son secrétaire général qui nous a affirmé, hier, lors d’un entretien téléphonique, que les habitants étaient d’accord avec toutes les propositions mises sur la table ! Rappelons que la basse partie de Souika est classée, par les services de la Protection civile et la Sûreté nationale, comme zone rouge, et ce, depuis deux ans.
Ce qui nous amène à dire que les habitants de la vieille ville vivent avec l’épée de Damoclès au-dessus de la tête.
S B