Casino, c’est le nom qu’elle portait autrefois cette grande salle de cinéma abandonnée maintenant depuis plus de 20 ans à Relizane. Elle faisait, jadis, le bonheur des cinéphiles qui affluaient des quatre coins de la wilaya. Les longs métrages d’Oliver Stone, de Coppola, de Ricci, les quatre Charlos, Love Story etc., les conférences-débats politiques des différents leaders, les pièces théâtrales des troupes locales… ont tous marqué de leur empreinte cette salle, aujourd’hui livrée à elle-même. Certaines sources disent que cette infrastructure appartient à des particuliers. Toutes les démarches entreprises ensuite par l’APC sont restées vaines. Il a fallu attendre plusieurs mois à l’époque pour que l’APC et l’APW daignent mettre la main à la poche pour aboutir à une solution et octroyer d’insignifiantes subventions pour les besoins de sa réhabilitation. En 1985, son état était déjà délabré, la commune avait alors loué cette infrastructure vétuste à un particulier qui n’avait pas pris le soin de la réaménager. Quelques années plus tard, son toit s’était effondré, heureusement sans faire de victime, car la salle était vide. Aujourd’hui, cette infrastructure est tout bonnement abandonnée. L’idée d’en faire un lieu de détente en 2000 est vite tombée à l’eau. Pour l’heure, cette vieille salle ne fait que “squatter” quelque 800 m² d’espace au niveau du centre-ville de Relizane. “Il faut la démolir pour tout bonnement en reconstruire une autre ou alors ériger carrément une autre infrastructure”, dira un jeune ingénieur en génie civil. En fait, c’est là une proposition lucide et rationnelle, surtout que le foncier public n’existe quasiment pas dans cette commune en proie à de multiples contraintes, quand il s’agit de dénicher une assiette pour la réalisation d’un quelconque équipement public. En somme, c’est certain que la salle Casino ne luira plus jamais sur les cieux de Relizane, à moins d’un autre astre qui viendrait illuminer le firmament culturel de la région, déjà trop ténébreux. Aujourd’hui, plus que jamais, les élus devraient se pencher sur ce cas précis car jusque-là, aucun exécutif communal n’a pu solutionner ce problème surtout que l’image que donne cette vieille infrastructure enlaidit la ville.
E. Yacine