Reléguée en division nationale amateurs: Kouba sous le choc

Reléguée en division nationale amateurs: Kouba sous le choc

La date du samedi 21 avril restera gravée dans la mémoire du RC Kouba, officiellement relégué en division amateurs au cours d’une saison 2011-2012 d’une extrême humiliation pour l’un des fleurons du football national.

La victoire acquise lors de la 29e journée à Annaba face à l’USMAN fut vaine. Les Vert et Blanc étaient quasiment condamnés avant cette avant-dernière étape de Ligue II.

Il faut reconnaître que l’intersaison koubéenne fut loin d’être rassurante, après le départ de plusieurs éléments, tels que Kheddis, Benyahia, Boussaïd, Madi et autre Hanifi.

Des pertes de taille que les dirigeants du club pensaient compenser avec le recrutement de Berguigua et Bouabdellah, entre autres, mais qui n’ont été d’aucun secours : le premier ayant vu le poids de l’âge l’emporter sur son talent, et le deuxième quittant le club en milieu de saison, lui qui avait marqué les 2/3 des buts koubéens.

L’instabilité a également touché le staff technique, puisque Bouhellal, qui a remplacé Medjahed, parti à l’intersaison, remettra en cours de route son tablier à Boufenara, avant que ce dernier ne le cède, au bout de quelques journées, à l’ancien joueur du club Rachid Hammada, qui était à deux doigts d’abandonner devant le manque de moyens et l’absence de dirigeants autour de l’équipe.

Le résultat final, aussi implacable, parle de lui-même et la rue koubéenne gronde, elle qui considère que les dirigeants actuels ont «détruit le club, le CSA et la SSPA passant leur temps à se faire la guerre au lieu de se pencher sur l’équipe.

ILS SE SONT ADONNÉS À UN CRIME SPORTIF».

C’est un véritable enfer que vivent les fans du RCK. Malgré cela, ils ne baissent pas les bras devant cette infortune, estimant qu’il est grand temps d’être derrière leur club de toujours et de ne plus se contenter d’être de simples spectateurs d’une tragédie qui risque de le mener vers la disparition. Car, le club chéri des Koubéens depuis près de 70 ans, ancien champion d’Algérie, deux fois vice-champion et finaliste de la coupe d’Algérie, disparaît de la sphère «professionnelle» du football algérien.

Un club qui a enfanté de grands joueurs et pas des moindres, à l’image d’Amirouche, Assad et autre Mohamed Kaci Saïd, entre autres, devient ainsi le troisième club à avoir un titre de champion à jouer à ce niveau, après l’US Chaouia et la GC Mascara. Des exemples qui donnent la chaire de poule aux fans du Raed puisque les deux clubs cités végètent dans cette division depuis plusieurs années. «Jouer à ce niveau, c’est la déchéance !

C’est la pire des «tbahdila», Nos pionniers et fondateurs doivent être tristes la haut !! Que de chemin parcouru pour en arriver là !» a asséné un fan du club. Et dire que le RC Kouba aurait pu être le premier club professionnel du pays, il y a quelques années, après sa prise en main par le puissant homme d’affaires Omar Rebrab, qui a fini par jeter l’éponge au bout d’une année, où il a connu plein d’embûches et de coups… bas.

Ryad Djawed